Mendy revient d'abord sur son départ du club de la capitale : "Il fallait que je change d'air. J'étais en fin de contrat, Charles Villeneuve voulait absolument que je prolonge, Alain Roche aussi, mais le coach ne comptait plus trop sur moi cette saison.(...) À partir de là, si je n'étais qu'une roue de secours, autant partir. Prolonger pour être en concurrence réelle avec Ceara, j'aurais accepté. Mais là c'était plus de la dépanne, un coup latéral, un coup milieu droit. Ce n'est pas que ça me dérange de jouer à ce poste, mais il faut être clair et me dire : "Maintenant tu joues milieu droit !""
Il a donc choisi le club de Hull City, promu cette saison en Premier League, un club méconnu où il espère se mettre en évidence : "Je connais bien le coach Phill Brown qui était l'entraîneur adjoint lorsque je suis passé à Bolton. On a toujours eu un bon feeling. Le challenge me paraît intéressant parce que c'est un promu qui n'a jamais accédé à ce niveau auparavant. On a une bonne équipe qui a les moyens de se maintenir, et ça va me permettre de me montrer en Premier League."
S'il a choisi l'Angleterre, « Ber » ne cache pas qu'un départ pour Marseille l'aurait intéressé : "Étant donné le contexte, j'avoue que j'y aurais réfléchi à deux fois. Jouer la Champion's League c'est intéressant."
Si sa volonté était de prolonger, il n'a pas pu en raison de divergences au niveau salarial. Il ne garde cependant aucune amertume et se montre même ambitieux : "Je suis content d'avoir passé sept ans au PSG et qui sait, si ça se trouve, je reviendrai en tant qu'entraîneur."
En l'espace de deux mois, le club a changé trois fois de président. Mendy s'est exprimé par rapport aux trois hommes qui se sont succédés : "Ce qui ne m'a pas plu avec Cayzac, c'est quand il a déclaré qu'à partir du moment où il était viré, il allait balancer. Ben non, ce n'est pas comme ça qu'il faut faire. C'est lorsque ça va mal qu'il faut dire untel ou untel a déconné et qu'il faut rectifier. En plus il n'a parlé que de certains joueurs, alors que c'est tout le monde qui est fautif. Cayzac était trop gentil. Moulin, je ne dirai pas que c'était un clown, ses discours nous ont peut-être fait du bien. C'était un changement, quelqu'un qui venait de l'extérieur et qui a voulu parler. Au final on s'est sauvés. Après, il est ce qu'il est, de là à dire que c'était un clown... Quant à Charles (Villeneuve), je n'avais aucun a priori sur lui, je kiffais ses émissions “Le droit de savoir”, mais je ne l'ai pas côtoyé très longtemps...(rires)"
Enfin, il a achevé l'entretien en évoquant l'ambiance anglaise qui diffère de la France sur un point : "Franchement ici les centres, à mon avis ça va être des caviars. Le troisième poteau les Anglais ils adorent ça, il y a toujours un type pour la remettre dans le paquet."