Publié le 05 Février 2012 à 13h43 par Thierry Simoncello
Lors de sa dernière rencontre, le PSG a réussi à s'imposer face à Evian (3-1) après avoir douté en fin de première mi-temps. S'ils ont pu se sortir du traquenard tendu par le promu, les Parisiens le doivent plus à eux-mêmes qu'à la ferveur du public, qui n'a pas été d'un soutien sans faille.
Plutôt bien rempli alors que le thermomètre affichait des températures polaires, le Parc des Princes a peiné à réchauffer une ambiance refroidie depuis l'an dernier. Certes, Salvatore Sirigu et Thiago Motta ont bien eu droit à une ovation chacun (l'Italien pour son trophée du joueur du mois de décembre et le milieu en guise de bienvenue), mais c'est quasiment tout ce que les oreilles présentes du côté de la porte d'Auteuil ont pu retenir.
En effet, la motivation des deux virages n'a été que parcellaire durant la rencontre qui, il est vrai, n'a pas aidé les supporters à se transcender, la première occasion intervenant après dix-huit minutes. Cependant, on serait en droit d'attendre plus d'un stade considéré comme le plus respectable en termes d'atmosphère.
Cela dit, les chants ont quand même été plus nombreux et légèrement plus variés que lors de la période intense du plan Leproux, la saison passée. Les raisons ne sont pas difficiles à déterminer. Les gens viennent en nombre voir Paris et, surtout, certains supporters historiques ont fait leur retour, comme en témoignent les paroles de contestation du placement aléatoire et du possible déménagement au Stade de France entendues côté Boulogne.
En somme, si l'on devait faire la liste des caractéristiques de ce nouveau public parisien, il faudrait assurément prendre en considération son aspect versatile. Effectivement, il est assez étonnant de demander aux joueurs de "mouiller le maillot" à la pause, même si ceux-ci sont menés, et de les remercier une heure plus tard, comme si tout ce que venait de se passer était oublié par tout le monde et que seul le résultat final comptait. Dans un autre temps, des chants d'encouragement auraient été perçus dans les travées du Parc des Princes au moment de l'ouverture du score, histoire d'exhorter les Rouge et Bleu à continuer le combat et non pas à les inhiber dans leur quête de victoire, ce qui aurait largement pu se produire samedi soir.
