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C1 PSG : Real Madrid : Paris n'a pas encore le niveau

Publié le 22 Octobre 2015 à 17h29 par Ted75
Mercredi soir, le PSG a réalisé une pâle prestation face à un Real Madrid remanié (0-0). Un nul insipide et soporifique qui a mis en lumière certaines lacunes du collectif parisien.
22h40 : Mr Rizzoli siffle le coup de sifflet final de PSG-Real. Un 0-0 terne sans aucune occasion franche pour Paris ! Un comble à domicile... La sensation immédiate ? Un mélange de frustration, d'impuissance, et puis cette saveur de gout amer. Car l'équipe n'a pas produit son meilleur football. Loin de là. Le souci, c'est que cette formation pose beaucoup d'interrogations. Et ce, dans tous les secteurs.

Un manque d'intensité, de mouvement


Constat criant durant les 90 minutes de jeu : le manque de rythme mis par l'équipe parisienne. Dans son 4-3-3 classique, le PSG a ronronné. Avec son jeu de possession lénifiant, ses passes interminables derrière, au milieu. Et le néant devant. Des pertes de balle à foison, une absence de replacement défensif. En résumé, Paris n'a pas réuni tous les ingrédients pour être à la hauteur d'un match européen. Car face à ce Real-là, il y avait largement la place de faire mieux. Notamment dans les intentions offensives. Si le ballon ressort bien de derrière, grâce à la qualité technique et de relance de Thiago Silva, Marquinhos, Maxwell, ou encore Thiago Motta, c'est plus laborieux ensuite dans la construction. Avec un Matuidi à côté de ses pompes depuis des semaines et un Verratti capable de gestes de classe mais qui n'influe plus aussi bien sur le jeu parisien.



Ce manque de liant entre le milieu et l'attaque est problématique et la présence d'Ibrahimovic, plus bas, n'y a rien changé. Habitué à décrocher, le Suédois n'a pas été franchement utile avec ses jambes de 34 ans. Pataud, il ne semble plus posséder le coup de rein qui lui permettait auparavant de passer en puissance ses adversaires. Ses décrochages ont donc été vains et le poids de son âge commence à être problématique pour l'équilibre de l'équipe. Surtout qu'il semble avoir un statut à part et est assez rarement remplacé en cours de jeu. Mercredi soir, Blanc a préféré sortir Cavani et Di Maria plutôt que lui...

Des cadres vieillissants


Le cas Ibrahimovic pourrait en rejoindre d'autres. Son meilleur ami Maxwell est peut-être celui dont on parle le moins. Mais du haut de ses 34 ans lui aussi, le latéral gauche semble moins fringant physiquement. Il se fait déborder plus facilement et ne semble plus aussi prompt à monter sur son aile. Et comme Kurzawa doit encore s'adapter, il conserve pour le moment son poste. Cas similaire pour Thiago Motta. Ce 4-3-3 a en partie été construit pour lui afin de lui permettre d'agir en sentinelle et de donner le tempo au jeu parisien. Mais il est sans doute le principal responsable du peu de rythme imprimé par l'équipe. Ses passes latérales vers Verratti ou les arrières d'aile freinent considérablement le jeu, au même titre que les services à deux mètres d'Ibrahimovic. Comment accélérer, déborder l'adversaire, le prendre de vitesse si l'on se contente la plupart du temps de combiner dans des petits espaces ? Plutôt que de chercher la solution directe.



Le jeu direct, c'est indéniablement ce qui manque à ce PSG. Et Di Maria est justement venu pour amener un style différent. Mais lui aussi n'a pu échapper aux critiques avec son jeu trop individualiste. A droite, son entente avec Aurier pourrait être prometteuse mais, dans sa carrière, il a offert ses meilleures productions à gauche et, surtout, au milieu de terrain, au printemps 2014. Et avait grandement participé à la 10eme Ligue des champions glanée par le Real. Mais à cette place, il y a «l'intouchable» Matuidi...

Matuidi, un fardeau ?


Matuidi et son mois d'aout étincelant. Des passes décisives, des buts, l'international français semblait sur un nuage. Et depuis, plus rien. Des contrôles approximatifs, des pertes de balle dangereuses dans son propre camp, une volonté d'aller de l'avant, certes, mais des mauvais choix offensifs. Les lacunes du milieu parisien sont criantes en ce moment. Et face au Real, cela n'a pas pardonné. Face au rythme imposé par les Madrilènes, l'ancien Stéphanois a pataugé. On l'a même vu parfois trop haut et oubliant de défendre sur quelques phases de contre adverses. Matuidi aurait-il oublié sa fonction première ? Une activité débordante, une faculté de presser sur un périmètre large afin de gratter les ballons. On le voit en tout cas moins à l'œuvre dans ce domaine, plus préoccupé à porter le danger vers l'avant.



Mais il bénéficie d'un statut d'intouchable lui aussi et sort rarement du onze. Il faudra peut-être se poser la question à l'avenir. Surtout que Pastore s'impatiente sur le banc. L'Argentin aurait pu éclairer le jeu parisien, proposer des solutions de passe. Blanc a attendu l'heure de jeu pour le faire entrer à un poste d'ailier gauche qui ne lui a pas permis de s'exprimer pleinement. Mais la lumière peut venir de lui et il l'a démontré par le passé. Pas un hasard s'il se sent mis de côté, alors que d'autres éléments ne prouvent pas plus que lui.



Laurent Blanc est donc face à un gros casse-tête, lui qui semble avoir un onze-type et ne veut pas y déroger. Mais cette équipe manque de spontanéité, ne peut pas surprendre au plus haut niveau. Et si le PSG veut aller au bout de son rêve européen, il a tout intérêt à se transformer en machine imprévisible. Et arrêter de laisser des passe-droits à des joueurs qui semblent s'être installés dans un certain confort...
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