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PSG : Ibrahimovic, le nouveau boulet du PSG ?

Publié le 23 Octobre 2015 à 15h54 par Ted75
Joueur symbole de l'ère QSI, Zlatan Ibrahimovic essuie de plus en plus de critiques depuis quelques mois. Sa propension à ne pas répondre présent dans les grands rendez-vous accentue ces observations négatives. Son âge est également présent dans tous les débats...
Auparavant adulé, désormais critiqué. Le cas Ibrahimovic interroge de plus en plus. Mais ce n'est pas nouveau. Depuis sa blessure contractée durant un match intense face à Chelsea, en quart de finale de Ligue des champions le 2 avril 2014 (3-1), le Suédois n'a jamais retrouvé son meilleur niveau. Il a tenté d'exister depuis, avec notamment 30 buts inscrits et 8 passes décisives toutes compétitions confondues la saison dernière. Un chiffre trompeur. Déjà parce-que parmi ses 30 réalisations, figurent 11 penalties. Et, aussi, parce-que son influence sur le jeu parisien s'est dégradée. Surtout, les matches les plus marquants de cet exercice 2014-2015 ont été produits sans lui (PSG-Barcelone en poules, Chelsea-PSG où l'équipe s'est soudée après son expulsion). Il y a bien le match aller contre Chelsea en février dernier qui avait été surtout intense en seconde période (1-1). Mais il n'avait pas réussi à trouver la faille, auteur de plusieurs occasions avortées par Courtois. Après avoir été la solution, Ibrahimovic est-il désormais le problème ? (Pour paraphraser un ancien joueur du club, Nenê).

Un physique qui le lâche


Très rarement blessé avant avril 2014, le Suédois ne semble plus aussi fringant depuis. Son physique lourd (1,96m pour 95 kg, poids de forme) constitue un frein à son âge. Ses capacités de récupération sont moindres et il n'est plus aussi mobile sur le terrain. Pour pouvoir décrocher de son poste d'avant-centre et se rendre utile au collectif, «Ibra» a besoin d'un physique au top. Laurent Blanc l'explique : «Physiquement, il est vraiment bien donc j'espère qu'il ne lui arrivera rien, même si cela peut toujours arriver. C'est un garçon qui a besoin, comme beaucoup, d'être bien physiquement car, contrairement à ce qu'on pourrait penser, il n'est pas qu'un buteur et ne reste pas dans la surface pour marquer des buts. Il peut le faire et veut le faire car marquer l'intéresse et lui plaît mais je lui demande de participer beaucoup au jeu. Mais pour le faire, il faut qu'il décroche, qu'il se déplace dans les intervalles, qu'il se mette dans le sens du but. Cela demande de l'énergie et s'il n'en a pas, cela s'en ressent. Comme il est actuellement mieux physiquement, je pense que cela va aller de mieux en mieux. (...) J'espère qu'il ne sera pas stoppé par un incident musculaire ou un arrêt. Je suis passé par là et, quand on a son âge, il faut s'entraîner régulièrement, tout le temps. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il ne faut pas s'arrêter quand on est assez âgé. Il faut toujours faire un entraînement de qualité pour vous maintenir au plus haut niveau.»



Le souci, c'est que malgré un certain professionnalisme, Ibrahimovic a perdu de sa superbe et, plus préoccupant, sa technique ne semble plus aussi affinée. Ses crochets sont parfois trop longs, sa puissance ne lui permet plus de faire des différences et il se montre maladroit face au but adverse. Son statut d'intouchable commence même à agacer ses partenaires, comme un anonyme dans la presse ce vendredi matin : «Certains joueurs commencent à avoir du mal avec son comportement. Quand il faisait le patron, le boss, il était irréprochable sur le terrain. Là il est en train de devenir un joueur comme un autre, en tout cas au vu de ses prestations sur le terrain. Le sentiment que certains ont est que Zlatan a anesthésié Cavani et Di Maria».

Blanc ne veut pas ou ne peut pas le sortir ?


C'est un fait, Blanc sort rarement Ibrahimovic en cours de match, de peur de froisser «l'icône». En ce début de saison, l'entraîneur parisien a pourtant dérogé à cette règle en le sortant lors de matches importants à Monaco fin aout (0-3) ou, récemment, face à l'OM (2-1). Preuve que son statut a changé ? Pas vraiment. Le Suédois reste protégé, bien plus que ne le sont Cavani, Di Maria ou encore Pastore. Ce dernier qui n'est plus le même qu'en fin de saison dernière. Positionné en numéro 10 durant les deux derniers mois de compétition, il avait gagné en influence et semblait enfin installé dans l'équipe. Mais l'arrivée de son compatriote Di Maria a redistribué les cartes. Le voilà dans l'ombre de ses partenaires alors qu'il pourrait apporter ce liant qui manque tellement entre le milieu et l'attaque.



Ce liant, justement, Ibrahimovic tente de l'apporter en se positionnant entre les lignes. Mais il se contente la plupart du temps de jouer en retrait ou même derrière lui. Illustration ci-dessous. Voyons déjà ses productions à Monaco fin aout (0-3), et face à Guingamp fin septembre (3-0). A Monaco, pour son retour de blessure, il s'est surtout contenté de jouer les relais au milieu de terrain avec une grosse zone pas loin du rond central. Mais il était affuté et adroit dans ses services. Face à Guingamp, il était en plein milieu d'un mois de septembre chargé et a sans doute réalisé sa meilleure prestation de ce début de saison. Avec une grosse zone d'activité plus près du but adverse. Ses statistiques individuelles sont également parlantes et on pouvait penser qu'il était sur la bonne voie (voir sous les graphiques).



Monaco : 1 passe décisive, 3 tirs, 1 cadré, 89% passes réussies, 80% dans le camp adverse, 79 ballons touchés.
Guingamp : 1 but, 7 tirs, 5 cadrés, 90% passes réussies, 90% dans le camp adverse, 88 ballons.

Mais au haut niveau, il ne parvient plus à répéter les efforts et les matches consistants. Contraste saisissant avec ses deux dernières prestations, à Bastia et face au Real Madrid. Déjà, son activité est moindre sur le terrain et il se disperse beaucoup plus. C'est plus criant face au Real où il a cherché les ballons à gauche, à droite, dans l'axe, plus bas, plus haut. Pour finir par se perdre sur le terrain (voir ci-dessous et ses statistiques plus bas).



Bastia : 2 buts, 6 tirs, 2 cadrés, 76% de passes réussies, 70% dans camp adverse, 53 ballons touchés.
Real : 2 tirs, 0 cadré, 79% de passes réussies, 80% dans camp adverse, 71 ballons touchés.

En résumé, Zlatan Ibrahimovic est plutôt un frein à la progression de l'équipe même si ses statistiques parlent encore pour lui, avec le record de buts au club (112 buts). Mais avec un système moins prévisible, des joueurs moins prévisibles également, ce PSG se comporterait sans doute mieux. Le cas Pastore divise encore beaucoup mais l'Argentin est l'un des seuls à apporter cette lumière. Paris a besoin de diversité dans son jeu, mais également dans le profil de ses joueurs. Surtout, il peut sans doute se passer au milieu de Motta ou Matuidi, ce qui reviendrait à ajouter un élément offensif de plus. On peut penser à l'oublié Lucas, auteur d'une entrée encourageante face au Real. A Lavezzi, seul à demander les ballons dans la profondeur et qui pourrait lui aussi rendre le jeu moins prévisible. Plein de solutions auquel Blanc ne pense pas actuellement. Car un homme accapare tout...
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