PSG : Gloire à Javier Pastore...

C'est Pastore lui-même qui l'a déclaré après le match de Niort mercredi (0-2) : "Je me sens bien, c'est ça le plus important. Après, j'ai marqué mercredi, mais c'est pour l'équipe. J'essaie toujours de l'aider, que je rentre vingt minutes ou que je sois titulaire. Si je crains de rechuter ? Non, maintenant, je joue tranquille. Je me sens bien, c'est la vérité. Je n'ai pas mal. C'est capital pour moi quand j'entre sur le terrain de n'avoir qu'à penser à jouer et à aider l'équipe. Après tout le travail que j'ai fait pour sortir des blessures, c'est une récompense d'entrer vingt minutes, d'aider l'équipe, de marquer, de donner une passe décisive ".

Fragile mais si talentueux

Peut-être la fin d'un long tunnel pour Pastore ? Oui, il est décrié pour ses blessures répétitives depuis deux ans. Oui, il sait se montrer inconstant d'un match à un autre, voire même durant toute une rencontre. Oui, il a parfois cette nonchalance qui peut agacer lorsqu'il faut fournir les efforts défensifs. Mais personne ne pourra nier qu'il a ce talent, cette vision du jeu, ce sens de la passe qui peuvent faire basculer en un geste une partie.



Ah Javier, ce que les supporters peuvent t'adorer, t'aduler, t'aimer tout simplement, depuis cette présentation au Parc sous la pluie parisienne un soir du 6 aout 2011, avant un sinistre PSG-Lorient (0-1). Ce qu'ils ont pu attendre avec impatience tes entrées en jeu la saison dernière, cette saison. Ce qu'ils ont craint pour ta santé dès les premiers duels, les premiers tacles adverses. Quel dépit ils ont ressenti lorsqu'ils t'ont vu à terre et sortir précocement lors d'un match à Toulouse en janvier 2016, ou plus récemment face à Nantes en novembre, alors que tu avais provoqué un penalty grâce à ton génie. Infirmerie, reprise étaient souvent associés à ton nom. Mollet, genou, adducteurs, aine, voire même conjonctivite constituaient tous tes maux. Certains évoquaient même un souci mental. Mais tout cela, on espère juste que ceci appartient au passé...

Enfin un rôle dans le PSG d'Emery ?

Javier, maintenant, c'est à toi de jouer. Après le match de Niort, l'Argentin a exprimé sa volonté de jouer un rôle dans cette équipe désormais : " Je suis enfin entré dans la saison. Les deux mois qui viennent sont les plus importants. Après, être titulaire ou sur le banc... Je suis disponible pour aider. Maintenant, je veux jouer tous les matchs, c'est normal. Mais je connais le travail qu'ont fait mes copains toute l'année. Désormais, je suis de retour. Tranquille. On va essayer de gagner nos matches et de finir en tête de la Ligue 1 ".



Unai Emery l'a plus souvent utilisé à gauche de l'attaque dans le 4-3-3 parisien. « El Flaco » est ainsi libéré des tâches défensives et peut influer sur le jeu grâce à sa complicité avec son latéral (Kurzawa ou Maxwell) et évidemment avec Edinson Cavani, qu'il a servi de manière décisive d'une subtile passe au Vélodrome. Plus que sa position, c'est la complicité avec ses partenaires qui pourrait être importante pour permettre à Paris de remplir ses objectifs. Verratti, Rabiot, Matuidi, Motta : tous connaissent Pastore. Tous connaissent sa capacité à combiner dans les petits espaces, à trouver ses partenaires dans des zones que ses adversaires et même ses propres coéquipiers ne soupçonnent même pas. Une vision du jeu hors du commun qui en font un numéro 10 hors pair. Mais la concurrence est rude...

Qui sortir du onze ?

Même s'il semble revenu dans de bonnes dispositions, avec un but et deux passes décisives en deux matches, Pastore n'a pas encore gagné sa place de titulaire. Loin de là. Aujourd'hui, le milieu type est constitué de Matuidi, Rabiot et Verratti, Motta étant toujours blessé. Quant à l'attaque, le trio Draxler-Cavani-Di Maria paraît bien complémentaire et l'a bien démontré face au FC Barcelone il y a plus de deux semaines (4-0). Le numéro 10 parisien peut donc jouer un rôle de joker.

Car on voit mal Emery changer son système et installer le fameux 4-2-3-1 qui fait sa marque de fabrique. Cela induirait la mise à l'écart de Matuidi ou de Rabiot, importants pour le pressing, alors que Pastore n'est pas vraiment connu pour exceller dans ce domaine. Pour l'instant, l'Argentin doit donc se montrer patient. Surtout qu'Emery semble l'apprécier tout particulièrement. A moins d'une semaine du match au Camp Nou, face au FC Barcelone, le natif de Cordoba doit s'impatienter. Et on le sait par le passé, il a su se montrer décisif lorsque le niveau le demandait. En 2013, à Barcelone (1-1), face à Chelsea au Parc en 2014 (3-1), puis à Stamford Bridge en 2015 (2-2), ou même en poule face à ce même Barça en septembre 2014 (3-2), il a à chaque fois répondu présent. Allez Javier, fais-nous encore rêver...