Quantcast

PSG : Quand Ancelotti revient sur son départ du PSG

Publié le 16 Mars 2017 à 18h07 par Ted75
Dans son dernier livre « Le leader tranquille », Carlo Ancelotti évoque son passage au PSG (2012-2013) et affirme être triste de son départ, tout en dressant toutefois un portrait pas forcément élogieux.
La semaine dernière est sorti le livre « Le leader tranquille, l'homme qui murmure à l'oreille des stars », écrit par Carlo Ancelotti, Chris Brady et Mike Forde, proches de l'entraîneur italien. L'actuel coach du Bayern Munich y décrit ses méthodes de management et ce qui a fait sa force tout au long de ses années d'entraîneur. Dans ce livre passionnant, il a forcément eu un mot sur son passage au PSG entre janvier 2012 et mai 2013. Zlatan Ibrahimovic et David Beckham, joueurs qui l'ont côtoyé, ont également apporté leur témoignage.

« Pas une organisation digne d'un grand club »


Alors que le club parisien a terminé la première partie de saison 2011-2012 en position de leader, les propriétaires qataris décident de remplacer Antoine Kombouaré par Carlo Ancelotti au poste d'entraîneur. Un choix qui scandalise les médias français. Mais l'Italien n'en a cure. Il a voulu relever un « défi inédit » pour lui : reconstruire un club qui n'avait pas l'allure d'un grand encore : « Je me suis très vite rendu compte que le PSG n'avait pas une organisation digne du grand club qu'il voulait devenir et que je devais étoffer mon staff ».



Plus que les personnes qui l'accompagnaient, il fallait également revoir l'organisation en interne et son constat était sans appel à l'époque : « Le club était très différent de Milan ou de Chelsea. Le PSG ressemblait plutôt aux clubs modestes du début de ma carrière qu'à une équipe aux ambitions planétaires ». QSI a en effet rêvé trop grand trop tôt. Un constat que l'on peut toujours faire. Ancelotti évoque notamment l'exemple de l'instauration d'un petit restaurant au centre d'entraînement pour permettre aux joueurs de partager leurs repas.

« Je n'avais plus la confiance du club »


Après avoir terminé deuxième derrière Montpellier, l'ancien entraîneur de l'AC Milan garde ses fonctions mais a une obligation de résultat pour la saison 2012-2013. Sauf que le PSG tarde à être séduisant dans le jeu malgré l'apport d'Ibrahimovic et Thiago Silva à l'intersaison. Le tournant de la carrière de l'Italien intervient au soir d'un match à Nice perdu 2-1 début décembre 2012 : « Nous devions jouer trois jours plus tard en Ligue des champions notre dernier match de poule quand le président Al-Khelaïfi est venu me voir avec Leonardo et m'a prévenu : ‘Si tu ne gagnes pas ce match, tu es viré' ».



Etonné que le président le mette en garde à quelques heures d'un rendez-vous important et que Leonardo ne le soutienne pas plus que ça, Ancelotti sait que plus rien ne sera jamais comme avant. Paris gagne son match contre Porto (2-1), finit premier de son groupe, mais l'entraîneur parisien vit mal cet épisode : « Je n'avais plus la confiance du club, ce qui rendait ma position intenable, surtout dans un projet à long terme comme celui-là. J'ai dit à Leonardo que j'allais partir à la fin de la saison. Leo était mon ami, du moins je le pensais, et pourtant il ne m'a donné aucune explication sur la façon dont le club me traitait ».



"Triste de quitter le PSG"

Vexé, Ancelotti annonce son départ en fin de saison mais aurait souhaité une autre issue : « J'étais triste de quitter le PSG parce-que j'avais établi de vraies relations avec les joueurs, mais il m'était impossible de rester. C'était à la fois décevant et surprenant, parce-que je m'attendais à être impliqué dans un projet à long terme ».

Ibrahimovic et Beckham lui rendent hommage




Les joueurs eux-mêmes ont été déçu de son départ, à commencer par Zlatan Ibrahimovic, comme ce dernier l'a souligné dans le livre : « Quand Carlo est parti, je n'étais pas sur de vouloir rester tant nos relations étaient bonnes. (...) Il était l'homme idéal pour ce projet. (...) J'étais très triste quand il est parti, professionnellement et personnellement ». Le Suédois a été très élogieux envers son ancien entraîneur : « Je n'ai jamais eu une relation pareille avec un autre entraîneur. (...) Carlo est devenu mon ami (...) C'est un leader naturel, calme, authentique. Il ne fait jamais semblant, rien n'est faux chez lui. (...) Le PSG est devenu ce qu'il est non pas grâce à ceux qui le rejoignent aujourd'hui, mais grâce à Carlo, qui était là au début ». L'ancien numéro 10 du PSG a notamment confié qu'il avait refusé à l'époque le brassard de capitaine, attribué finalement à Thiago Silva.

Autre joueur charismatique de cette saison 2012-2013, David Beckham n'a pas eu un grand apport sur le terrain et a davantage joué un rôle dans les vestiaires. Sa venue à Paris est surtout due à la présence d'Ancelotti : « Dans le vestiaire, Carlo prône le calme. Chez lui, l'autorité est naturelle parce-que les joueurs ont beaucoup de respect pour lui. La tranquillité qu'il transmet au vestiaire aide les joueurs à rester sereins et les pousse à vouloir jouer avec lui. C'est une de ses grandes forces ».



Et comme il le résume si bien désormais : « Comme Ibra l'a dit plus tard, maintenant qu'il est parti, vous comprenez à quel point il était bon. (...) Il faut souvent qu'un grand manager comme Carlo quitte un club pour que tout le monde se rende compte de l'influence qu'il avait ».

"Le leader tranquille", de Carlo Ancelotti, Chris Brady et Mike Forde. Editions Hugo Sport
Doudoune sans manche PSG Collection officielle
Doudoune sans manche PSG. Taille Homme du S au XXL et taille enfant garçon du 4 ans au 14 ans. Matière polyester.
Profitez de l'offre chez Amazon

Lire les 00 commentaires
Commentaires