Insultes, sifflets, banderoles contre lui : Neymar a connu un après-midi particulier au Parc des Princes samedi. Lui-même a avoué après le match qu'il s'attendait désormais à jouer «à l'extérieur» tous les matches de la saison. Mais au-delà de ce contexte hostile, le Brésilien a su tirer son épingle du jeu. Décryptage.
Positionné en retrait de Choupo-Moting, Neymar a évolué comme un vrai meneur de jeu. Même s'il a penché légèrement à gauche. Un positionnement moyen qu'il a souvent adopté la saison dernière lorsqu'il évoluait dans l'axe, notamment au cœur de l'automne 2018.
Le Brésilien a ainsi pu avoir le jeu devant lui avec ses 100 ballons touchés (il en touche en moyenne 98 par match depuis son arrivée en L1). Mais il s'est montré moins collectif qu'à l'accoutumée en créant moins d'occasions de but (comme visible sur le graph ci-dessous). Il a ainsi tiré beaucoup plus au but (6 tentatives contre 4 environ en moyenne) et a bien plus tenté de loin (le double que d'habitude).
Loin d'être à 100% encore, Neymar a semblé encore éviter les duels (voir ci-dessous). Ses récentes blessures l'ont sans doute marqué et, comme on le voit également, il a tenté bien moins de dribbles face à Strasbourg qu'habituellement (6 contre 10) et n'a pas rencontré la réussite escomptée.
Logiquement, il subit moins de fautes et perd beaucoup plus de ballons. Un déchet important alors qu'il a eu parfois des situations intéressantes dans les 30 derniers mètres. Avec bien moins de duels gagnés qu'auparavant.
A cette question, on ne peut que répondre par l'affirmative si ses soucis physiques le délaissent. La saison dernière, déjà, le numéro 10 du PSG avait démarré doucement en aout, avant d'exploser durant la période septembre-décembre, portant l'équipe tant en Ligue 1 qu'en Ligue des champions.
Surtout que samedi dernier semblait peu propice à l'amélioration des automatismes entre les absents (Mbappé, Cavani, Draxler), les joueurs encore justes physiquement (Icardi) ou encore d'autres en méforme ce jour-là (Di Maria, Sarabia). Nul doute qu'avec tout ce beau monde, Neymar va se régaler. Et les supporters partisans également.