Les souvenirs anciens sont encore frais. Souvenirs de désillusions, d'humiliations à l'échelle européenne. Le PSG a perdu de la crédibilité au fil des années alors qu'il paraissait prometteur au début de l'ère QSI, avec trois quarts de C1 d'affilée et des rencontres mémorables au Camp Nou en 2013 (1-1) ou encore face à Chelsea en 2014 (3-1) et en 2015 (2-2). Depuis, le trou noir.
Depuis ce fameux 11 mars 2015 et l'élimination de Chelsea à 10 contre 11 au bout de la prolongation en 8es de finale de la C1 (2-2), Paris manque sérieusement de références dans les gros matches européens. On peut compter le 8e de finale aller contre le Barça en 2017 (4-0) et le match de poules l'an dernier face à Liverpool, futur vainqueur (2-1, voir ci-dessous).
Dans les deux cas, les exploits ont été sans suite. Paris manque de continuité, c'est certain, et cette saison fait encore moins exception avec déjà trois défaites en championnat. Si le parcours en Ligue des champions est remarquable (4 victoires en 4 matches), les rencontres n'ont pas toujours été convaincantes. Le Real se place ainsi comme un match de haute importance.
Oublié le match aller, remporté facilement au Parc (3-0), le PSG peut s'attendre à un autre Real en face de lui. Avec la pépite brésilienne Rodrygo devant, la présence de Sergio Ramos en défense, ou encore globalement une équipe en meilleure condition physique, à l'image d'un Hazard pus affuté, les hommes de Zidane ont trouvé leur vitesse de croisière.
L'équilibre général est meilleur et ce n'est pas un hasard s'ils sont co-leaders de Liga avec le FC Barcelone. Ce Real est d'un autre calibre que les adversaires rencontrés en Ligue 1. C'est donc un beau test pour se jauger en vue des prochaines échéances. A condition que les Parisiens prennent ce match par le bon bout.
Hormis les absences peu notables de Kehrer, Herrera, Choupo-Moting et de Kurzawa, le groupe parisien est au complet. Et Tuchel va devoir trancher. 4-3-3 ou 4-2-3-1 ? Qui va se retrouver sur le banc entre Neymar, Icardi, Di Maria ou Mbappé ? A moins que les quatre ne jouent tous d'entrée ?
Il va surtout être question d'équilibre d'équipe, certains attaquants étant peu friands du repli défensif. Face à un Real dangereux sur toutes les lignes, cela peut paraître risqué d'aligner une équipe trop audacieuse. Au technicien allemand de trancher. Et de ménager les ego....
Tuchel peut s'appuyer sur ce fameux match face à Liverpool, en novembre 2018 (2-1). A l'époque, il avait réussi à aligner Di Maria, Mbappé, Neymar et Cavani ensemble, avec Marquinhos et Verratti associés au milieu derrière. Cela avait fonctionné, l'équipe se positionnant en 4-2-3-1 avec Mbappé et Di Maria sur les côtés et Neymar assez libre.
Mais les formes physiques de Mbappé et Neymar étaient sensiblement différents à l'époque au cœur d'un automne royal pour le PSG en 2018. Surtout, Gueye a été un des meilleurs à l'aller et l'écarter serait incompréhensible. Marquinhos étant meilleur au milieu que derrière, le casse-tête concerne donc aussi la défense où Meunier part avec un temps d'avance sur Dagba à droite. Quoiqu'il en soit, vivement 21h !