Nous sommes au début de l'ère Ancelotti, l'entraîneur italien arrivant deux mois auparavant. Paris se cherche encore et le prouve lors de ce match à Lyon, dans l'ancien Gerland. Hoarau ouvre pourtant le score à la suite d'un coup franc en retrait astucieusement joué par Ménez (0-1, 21e).
Mais en l'espace de 6 minutes, Gomis (1-1 ; 34e), Lisandro (2-1, 36e) et Michel Bastos d'une frappe splendide (3-1, 40e) renversent le PSG. Et si Nenê réduit le score sur penalty avant la pause (3-2, 45e+3), Briand se charge d'enfoncer le clou sur corner (4-2, 57e). Paris assommé ? Que nenni.
Au mental, les Parisiens vont puiser au fond de leurs ressources. Ceara réduit à nouveau la marque sur une frappe limpide (4-3, 73e), puis Hoarau se mue en sauveur de la tête sur un centre de Bodmer dans les derniers instants (4-4, 90e+4e). Scénario dantesque, Paris est revenu de nulle part.
A cette époque, Paris brille davantage sur la scène européenne qu'en Ligue 1, où il ne convainc pas dans le jeu. En Ligue des champions, c'est autre chose. En quarts de finale, face au Barça, le PSG a arraché le nul à l'aller au Parc (2-2). Et joue un match de haut niveau au Camp Nou. Portés par un duo Verratti-Motta insaisissable au milieu, les Parisiens dominent.
En face, Messi débute sur le banc et cela se fait sentir. Paris se procure plusieurs occasions en première période, avant d'ouvrir le score par Pastore au retour des vestiaires (0-1, 50e). C'est alors que Messi entre en jeu et fait trembler les Parisiens, qui se font rejoindre sur un but de Pedro (1-1, 71e). Si proche, si loin. Et des regrets encore éternels (voir le but de Pastore vu du banc ci-dessous).
Nous basculons dans l'ère Laurent Blanc et ce match au Vélodrome va sans doute être fondateur dans l'état d'esprit du groupe. En face, l'OM est remonté comme jamais et ouvre le score dans la confusion. Motta percute Valbuena dans la surface et se fait expulser de manière sévère. André Ayew ouvre le score et fait chavirer le public (1-0, 34e).
A dix, Paris doit trouver les ressources pour revenir. Et le but de Maxwell, de la tête, avant la pause (1-1, 45e) fait douter le club phocéen. Plus combatifs, les Parisiens tiennent le bon bout et marquent même un deuxième but grâce à un penalty d'Ibrahimovic (1-2, 66e). Impuissant, Marseille s'incline face à un PSG au mental d'acier.
Ce soir-là, le Parc a fait du bruit comme rarement. En quart de finale aller face à Chelsea, le PSG fait le spectacle. Lavezzi fait exploser le public d'entrée sur une frappe du gauche imparable (1-0, 3e). Hazard égalise toutefois sur penalty et trouve le poteau avant la pause. Mais Paris repart à l'attaque dans un second acte haletant.
David Luiz, futur Parisien, marque contre son camp sur un coup franc de Lavezzi (2-1, 61e) et lance une demi-heure de folie marquée par la sortie sur blessure d'Ibrahimovic. Le jeu part d'un camp à l'autre mais le PSG aura le dernier mot grâce à un exploit personnel de Pastore, auteur d'un but fantastique après avoir slalomé dans la défense londonienne (3-1, 90e+3). Le match retour est à oublier.
Ce n'est qu'un match de poules mais il aura marqué ce début de saison 2014/15. Car en championnat, Paris patauge, piétine. En Ligue des champions, il montre alors un autre visage. Face au grand Barça, les Parisiens réalisent un match de haut niveau. D'entrée, David Luiz marque sur un coup franc de Lucas (1-0, 10e).
Et si Messi égalise sur un joli mouvement (1-1, 11e), Paris va reprendre l'avantage grâce au petit Verratti à la suite d'un... corner (2-1, 26e). Matuidi donne un avantage plus large après la pause (3-1, 54e) mais Neymar fait à nouveau douter le PSG (3-2, 56e). Après une fin de match crispante et un sauvetage mémorable de Marquinhos, le club de la capitale tient son succès de gala.