Un an après son premier sacre, le PSG remet le couvert. Le 11 juin 1983, le club de la capitale affronte le grand FC Nantes entraîné par Jean-Claude Suaudeau et tout juste sacré champion de France. Les Canaris rêvent ainsi du doublé mais cette équipe parisienne a faim de titres désormais. Une finale 1983 parmi les plus belles de l'histoire de la compétition.
Equipe du PSG : Baratelli – Tanasi, Pilorget, Bathenay (Dahleb, 50e), Lemoult – Fernandez, Zaremba, Susic – Toko, Rocheteau, N'Gom. Entraîneur : G. Peyroche.
Dans un Parc archi-comble et coloré, le PSG démarre sur les chapeaux de roue en ouvrant le score sur un coup franc de 30 mètres signé Zaremba (1-0, 3e). Mais avec caractère, Nantes renverse la situation de belle manière. Baronchelli, qui sera l'adjoint de Halilhodzic sur le banc parisien 20 ans plus tard, égalise d'un subtil ballon piqué après un beau raid (1-1, 17e).
Est ensuite venu le bijou de la soirée. Lancé par le regretté Adonkor, demi-frère de Marcel Desailly, José Touré réussit un superbe numéro en contrôlant le ballon de la poitrine, puis en réussissant le coup du sombrero avant de marquer d'une volée du gauche limpide (1-2, 40e). Survolté, Nantes prend l'avantage grâce à ce but entré dans l'histoire de cette Coupe de France.
Paris doit alors se remobiliser en seconde période. Et il faut l'aide d'un certain Safet Susic pour arriver à redresser ce PSG. Arrivé l'été précédent, le fantastique numéro 10 va être le grand acteur d'une seconde période qui voit Dahleb remplacer Bathenay, blessé à la pause. Susic va ainsi remettre les équipes à 2-2 grâce à une superbe action conclue d'une frappe imparable des 20 mètres (2-2, 65e).
Poussé par un public survolté, Paris va arracher la victoire dans les dernières minutes lorsque Susic lance dans le bon tempo Toko, auteur du geste juste pour conclure du droit dans la surface (3-2, 82e). Au coup de sifflet final, Francis Borelli embrasse de nouveau la pelouse, le Parc chavire dans le bonheur.
Auteur de son deuxième sacre consécutif en Coupe de France, le PSG continue d'écrire sa jeune histoire. Même si la suite se fera sans l'entraîneur Georges Peyroche qui a affirmé après le match partir « pêcher dans la Dordogne. Ce n'est qu'un au revoir ».
Alors que le capitaine Baratelli n'a pas caché sa joie : « J'ai ressenti l'une des joies les plus profondes, les plus intérieures de ma vie de footballeur lorsque le président de la République m'a remis la Coupe de France. Je n'étais pas préparé à ce genre de cérémonie. Tout tournait dans ma tête ». La fête sera belle jusqu'au bout de la nuit (voir vidéo INA ci-dessous).