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PSG : Les matches de légende - PSG-Real 1993

Publié le 21 Mars 2020 à 18h00 par Ted75
PSG : Les matches de légende - PSG-Real 1993
En cette période compliquée et sans match, PlanètePSG vous propose de revivre les matches de légende du PSG. Nouveau volet avec le quart de finale retour de Coupe UEFA 1993 contre le Real Madrid.

Le début de l'ère Canal +. En 1991, la chaîne cryptée devient propriétaire du club parisien. Et va le faire grandir à vitesse grand V. En mars 1993, Paris affronte le Real Madrid en quarts de finale de la Coupe UEFA. La défaite à l'aller, à Madrid, est cinglante (3-1). Tendus par l'enjeu, les Parisiens ont déjoué. Et vont bien se racheter lors d'un match retour de légende.

Un match de légende

Equipe du PSG : Lama – Sassus (Germain, 76e), Kombouaré, Ricardo, Colleter – Le Guen, Guérin – Simba, Valdo, Ginola – Weah. Entraîneur : A. Jorge.

L'ambiance est alors électrique au Parc des Princes en ce 18 mars 1993. Tout un public attend un PSG survolté, prêt à entrer dans la « gueule » des Madrilènes. Pourtant, l'entraîneur Artur Jorge demeure prudent avant la rencontre : "Remonter un handicap de deux buts face à un adversaire de cette trempe relèverait d'un "petit miracle". Bluff ? On peut le penser.

Car le technicien portugais aligne quatre joueurs offensifs avec la titularisation surprise d'Amara Simba aux côtés de Valdo, Ginola et Weah. Et quelle entame de feu ! Si Le Guen réussit un gros sauvetage d'entrée, les Parisiens multiplient les actions dangereuses face à un Real étouffé. Le bonheur est arrivé lorsque Weah fait exploser le Parc sur un corner repris d'une tête rageuse (1-0, 33e). La moitié du chemin est faite.

L'euphorie fait place à la crispation

En seconde période, à mesure que le temps tourne, la crispation fait son apparition dans les tribunes, mais également dans les jambes des joueurs. Les duels sont disputés et les passes sont moins précises. Mais une action magnifique va finir par faire chavirer le Parc.

Valdo met le pied sur le ballon et trouve Weah qui d'une louche trouve Bravo. Le « Petit Prince » remise sur Ginola, qui réussit une demi-volée de toute beauté (2-0, 81e) ! Quelle beauté dans ce but. Surtout que Paris ne s'arrête pas là. En contre, Weah et Ginola combinent et ce dernier sert Valdo, qui réussit une feinte de frappe légendaire avant d'alourdir la marque (3-0, 89e) Le Parc est aux anges !

Un temps additionnel incroyable

A 3-0, le PSG est qualifié, d'autant qu'on en est à la 90e minute. Mais l'arbitre du match fait durer le plaisir. Au malheur des supporters. Un ultime coup franc excentré du Real permet ainsi à Zamorano de réduire le score et d'amener tout le monde en prolongation (3-1, 90e+4). Les supporters sont glacés, l'ascenseur émotionnel est terrible. Tout le monde s'attend au pire.

Mais le temps additionnel s'allonge encore de manière inexplicable. Ginola provoque un coup franc et l'espoir renaît. Valdo le frappe de manière chirurgicale pour Kombouaré, fautif sur le but madrilène, qui se rattrape d'un coup de casque qui va marquer sa légende et celle du PSG (4-1, 90e+6) ! Cette fois-ci, c'est fait, Paris élimine le Real au terme d'un match dantesque.

Le PSG tient son match référence

Enfin, Paris réussit un exploit en Coupe d'Europe. Il a fallu attendre ce soir de mars 1993 pour voir le PSG éliminer une grosse équipe. Le latéral droit du Real, Munoz Garcia, se souvient : "Je me rappelle de Weah, Ginola et les deux Brésiliens, Valdo et Ricardo. C'était fort, vraiment fort ! En face, c'étaient des mecs qui voulaient en découdre."

L'entraineur adverse Benito Floro, de son côté, voulait absolument un joueur du PSG : "Ginola constituait la recrue rêvée au Real : il était rapide, technique, porté vers l'avant. C'est un joueur que j'ai vraiment admiré". Mais le club de la capitale gardera encore deux saisons supplémentaires « El Magnifico », surnom trouvé par la presse madrilène après ces matches.

La fête a été belle

Après le match, Jacques Chirac, maire de Paris à cette époque rendra visite à un vestiaire euphorique. Modeste, Antoine Kombouaré dira après coup que son but est "la concrétisation de tous les efforts. Même si on a rien gagné pour l'instant". David Ginola que c'était "pour le cœur, c'était terrible". Que c'était "le top de (sa) carrière, émotionnellement parlant".

Malheureusement, le PSG s'arrêtera en demi-finales face à la Juventus (2-1/0-1). Mais que la soirée était belle avec un « Que viva Espana » chanté à l'unisson par les joueurs dans la piscine des vestiaires. En tout point, Paris est devenu magique ce soir-là !

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