Parce-qu'il faut aussi se souvenir des moments douloureux du club. Et que ce match reste tellement improbable. A l'époque, Paris pouvait encore se qualifier pour les quarts de finale de Ligue des champions. Il fallait pour cela remporter ses deux derniers matches et espérer d'autres résultats favorables. Rien d'impossible. Surtout que dans ce match à la Corogne, la partie était bien engagée...
Equipe du PSG : Letizi – Algérino, Déhu (cap.), Distin, A. Cissé – Mendy, Ducrocq, Arteta (Luccin, 56e) – Benarbia (Rabesandratana, 62e), Okocha (Yanovski, 74e) – L. Leroy. Entraîneur : L. Fernandez.
Lors de ce 7 mars 2001, le PSG est loin d'être favori face à une équipe championne d'Espagne en titre il faut le rappeler. Et pourtant. Subissant pas mal dans la première demi-heure, le club ouvre le score de manière surprenante grâce à Okocha, dont la volée déviée finit pas tromper Molina, le portier espagnol (0-1, 29e). Les Parisiens ne s'arrêtent pas là. De la gauche, Laurent Leroy fait un festival en effaçant plusieurs joueurs avant d'envoyer une merveille de frappe en bout de course en pleine lucarne (0-2, 43e).
L'euphorie est alors du camp parisien et de l'intenable Laurent Leroy, auteur d'un superbe but et qui va même inscrire le doublé après la pause après un bon travail du duo Benarbia-Algérino au départ (0-3, 55e). Paris même 3-0 en déplacement, impensable. On pense alors cette équipe intouchable vu sa réussite insolente. C'était mal la connaître...
Voyant son équipe mener largement, Luis Fernandez procède alors à un premier changement en remplaçant Arteta par Luccin. Dans la foulée, Pandani, entré à la pause, réduit le score de la tête sur un bon centre de Manuel Pablo (1-3, 57e). La fébrilité gagne alors les rangs parisiens. Trois minutes plus tard à peine, Tristan, fraîchement entré en jeu lui aussi, marque de la tête sur corner, relançant pour de bon le suspense dans ce match (2-3, 60e).
C'est alors que Fernandez sort Benarbia et Okocha, susceptibles de conserver le ballon, pour lancer Rabesandratana et Yanovski. Un coaching défensif qui déstabilise complètement son équipe. Pandiani, encore lui, profite d'une bonne remise de Tristan pour remettre les deux équipes à égalité (3-3, 76e). L'Uruguayen, éboueur avant d'être footballeur, semble inarrêtable pour la défense parisienne.
Et dans l'ambiance électrique du Riazor, le PSG va couler, l'omniprésent Pandiani marquant une nouvelle fois de la tête sur corner (4-3, 84e). La Corogne signe une remontée historique. Au grand malheur d'un PSG qui finira la saison bien difficilement...