C'est l'histoire d'une finale qui a ensuite pris une tournure incroyable. Que ce soit d'un point de vue sportif ou médiatique, voire politique. Luttant pour le maintien à cette époque, le PSG et Lens ont chacun l'opportunité de glaner un titre. La pression est alors grande.
Equipe du PSG : Landreau – Ceará, Camara, Sakho, Armand – Chantôme (Mendy, 64e), Bourillon, Clément, Rothen – Diané, Pauleta (Luyindula, 66e). Entraîneur : P. Le Guen.
Dans un Stade de France partagé entre les chants lensois et parisiens, Paris démarre mieux la rencontre en imposant un bon pressing. Pauleta manque d'abord une grosse occasion (6e), avant d'ouvrir le score d'un subtil lob sur Le Crom après un tir contré de Chantôme (1-0, 19e).
Le PSG est parfaitement lancé et passe tout près du break sur un tir de Diané repoussé par le portier lensois (25e). Mais le club de la capitale se repose ensuite un peu trop sur son court avantage. En face, Lens se rebiffe et Maoulida oblige Landreau à une belle parade (30e). Ce n'est que partie remise pour les Sang et Or, plus cohérents après la pause et qui égalisent par Carrière à l'issue d'un beau mouvement (1-1, 52e).
Lens domine alors cette seconde période devant des Parisiens crispés et qui tremblent face à Monterrubio, qui touche même du bois (69e), Maoulida (70e), ou encore Demont (90e+1). On pense alors à la prolongation mais sur une ultime accélération, Luyindula s'échappe dans la surface et se fait déséquilibrer par Hilton. Penalty (90+3) !
Les Lensois sont fou furieux et crient à l'injustice. Tout le contraire de Parisiens euphoriques. Dans la folie, Bernard Mendy prend le ballon à Rothen et veut tirer ce penalty. Sans trembler, il transforme la sentence et fait exploser tous les supporters parisiens (2-1, 90e+4) ! Au terme d'une finale suffocante, le PSG remporte sa 3e Coupe de la Ligue.
L'après-match sera plutôt houleux. Jean-Pierre Papin, entraîneur de Lens, évoquera 'un vol'. Mais plus que les faits de match, c'est bien une banderole qui fera parler. A l'époque, le film « Bienvenue chez les ch'tis » cartonne. Et les supporters parisiens auront cette idée de brandir une banderole : « Pédophiles, chômeurs, consanguins : Bienvenue chez les Ch'tis ».
Le maire de Lens, Guy Delcourt, ira jusqu'à vouloir rejouer cette finale. Demande forcément rejetée. Certains supporters seront sanctionnés et les Boulogne Boys, fameux groupe, seront dissous. De grosses conséquences également sportives puisque si Paris se maintient, Lens descend ensuite en Ligue 2.