1992-1997 : la période dorée du PSG. Durant cinq ans, le club de la capitale a enchaîné les rencontres européennes de haut niveau. Et ce, dans toutes les compétitions (Ligue des champions, Coupe des Coupes, Coupe UEFA). Cinq demi-finales plutôt différentes dans leur contenu.
Après le fameux quart retour historique en Coupe UEFA face au Real Madrid (4-1), le PSG affronte ensuite la Juventus Turin en demi-finales. A l'aller, à Turin, Paris débute idéalement en ouvrant le score par Weah, bien lancé par Ginola (23e). Auteur de quelques occasions de break, Paris laisse ensuite passer sa chance et le génial Roberto Baggio va punir Paris en renversant la situation en seconde période, d'abord sur un tir bien placé (53e), puis sur un maître coup franc (89e).
Au retour, Paris tente de refaire le coup du Real mais la défense turinoise est solide. Weah, le plus dangereux, aurait même pu obtenir un penalty pour une faute évidente dans la surface. « Comment ne pas siffler penalty ? Il y avait encore 0-0. Après, il y avait la réputation de la Juve, qui était forte dans les institutions internationales », nous déclarera Vincent Guérin lors d'une interview à PlanètePSG. Au final, la Juve s'imposera 1-0 au Parc sur un nouveau but de ce diable de Baggio...
En 1994, en Coupe des Coupes, le PSG élimine encore le Real Madrid en quarts. En demi-finales, c'est Arsenal qui se dresse sur la route des hommes de Jorge. Le match aller est tendu et se termine sur un 1-1 grâce à Ginola. Mais au retour, l'entraîneur portugais se prive inexplicablement de Weah, privilégiant Raï pour le quota d'étrangers. Sauf que Paris fait un non-match à Highbury et s'incline (1-0).
L'année suivante, après l'exploit d'avoir sorti le Barça en quarts de Ligue des champions, le club de la capitale affronte le grand AC Milan. Réputé roublard et difficile à bouger, le club rossonero résiste aux nombreuses tentatives de Weah et de Ginola, ce dernier trouvant la barre. Un match aller au Parc perdu dans les derniers instants sur un contre fatal achevé par Boban (0-1). Au retour, le match sera à sens unique (défaite 2-0).
Résumé du match aller face à l'AC Milan :
Heureusement, le PSG va mettre fin à cette série de trois éliminations de suite en 1996. En Coupe des Coupes, les Parisiens affrontent la Corogne. Au bout d'un match difficile à l'aller, ils marquent grâce à Djorkaeff, entré quelques minutes auparavant et auteur d'une frappe splendide (0-1, voir ci-dessous). Au retour, Loko parachève la qualification au Parc (1-0) et envoie Paris vers sa première finale européenne... qu'il gagnera face au Rapid Vienne (1-0).
L'année suivante, même topo mais pas même scénario face à Liverpool. A l'aller, les partenaires de Raï se baladent et explosent les Reds grâce à Leonardo, Cauet et J. Leroy (3-0). Au retour, ce n'est pas la même ambiance. Dans une atmosphère étouffante, Liverpool mène 2-0 à quelques minutes de la fin mais ne marquera pas finalement ce 3e but au bout de ce match dantesque.
Vincent Guérin, titulaire ce soir-là, nous a raconté cette fin incroyable : « Après ce 2e but, c'est la seule fois de ma vie où j'ai eu des acouphènes dans un stade pendant 2 minutes. Comme l'impression de sortir de boite de nuit et d'avoir les oreilles qui bourdonnent (rires). Ça a ensuite été la guerre des tranchées pendant 10 minutes, les arrêts de jeu ont été interminables et on n'arrivait pas à sortir de nos 30 mètres. Au final, c'était un stade incroyable, un match incroyable et une qualification incroyable ».
Si l'ambiance risque d'être plus calme à Lisbonne ce mardi, espérons que cela sourira encore une fois au PSG.
