Le 23 aout dernier sonnait comme un jour heureux, euphorique pour le PSG et ses supporters. Mais le but d'un ancien du centre de formation et une défaite cruelle face au géant Bayern avait fini d'achever les espoirs de 1er titre en Ligue des champions du club de la capitale. Un soir assez triste venu conclure toutefois une belle épopée lors de ce Final 8. Depuis ce jour, cette équipe n'est plus la même.
Cette défaite a sans doute plus marqué les esprits qu'on aurait pu le penser. Car ce revers, amer qui plus est, a fait passer le club tout près d'un sacre inattendu et inespéré. S'ils ont déjà remporté le trophée, Neymar, Di Maria ou encore Navas ont semblé marqué, comme s'ils savaient qu'ils étaient passés près d'un nouveau sacre européen personnel.
Mais c'est justement après être passé tout proches que ces joueurs se sont sans doute dit que l'histoire pouvait se répéter. Que Paris pouvait à nouveau accéder à cette finale de C1. Comme si toute la saison d'après devait se jouer là-dessus. Quitte à ne pas perdre trop d'énergie dans notre chère Ligue 1. Pari risqué.
Après une petite coupure, qui a amené certains éléments du club à être testés positifs au COVID-19, les Parisiens ont perdu leurs deux premiers matches de la saison en Ligue 1. De quoi donner le ton de cette saison 2020/21 pas comme les autres, avec ses stades vides et ses atmosphères étranges. Fin février, le PSG aura donc perdu 6 de ses 26 matches de Ligue 1. Bien trop. Et pas un hasard.
Car cette équipe ne semble plus concerné par le championnat. Il n'y a qu'à voir la manière dont se sont déroulés les principaux chocs de la saison : une défaite à Monaco (3-2), après avoir mené 2-0 à la pause, un nul poussif à Lille (0-0) et deux prestations indignes à ce niveau à domicile face à Lyon (0-1) et Monaco (0-2). Les entraîneurs se sont succédé et rien n'a changé. Non, vraiment pas un hasard.
Jusqu'ici, sous l'ère QSI, le PSG était bien plus à l'aise sur le plan national que sur le plan européen, où il se cassait régulièrement les dents à partir des 8es ou des quarts. Cette fois-ci, le club semble plus à même de préparer les échéances importantes. Après un mauvais départ (deux défaites en trois matches), les Parisiens ont remporté leurs trois derniers matches de poule, dont un important à Old Trafford (1-3, voir ci-dessous).
En 8e aller, si en face le Barça est clairement malade, Paris a été largement à la hauteur au Camp Nou avec un succès retentissant (1-4). A l'image d'un Mbappé de gala (triplé), les Parisiens ont été époustouflants. Et le décalage avec la prestation de dimanche face à Monaco interpelle d'autant plus. Comme si la priorité était d'aller chercher à nouveau une finale dans la compétition...
La qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions semble plutôt promise, hors accident évidemment. Et si le tirage peut être clément (ne pas tomber sur le Bayern ou Manchester City par exemple), la voie peut être à nouveau royale. Avec les retours prochains de Di Maria et de Neymar, Paris peut voir loin si tout ce groupe est mobilisé.
En 1996, lors du seul sacre européen du club en Coupe des Coupes, l'équipe avait fini par lâcher le championnat (à l'AJ Auxerre) pour se concentrer sur les échéances européennes et remporter le graal. Puisse cette histoire se répéter...