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Chronique PSG : Ces entraineurs qui ont marqué l'ère QSI (deuxième partie)

Publié le 09 Février 2022 à 07h00 par Jean-Christophe
Chronique  PSG : Ces entraineurs qui ont marqué l'ère QSI (deuxième partie)
Planète PSG se remémore l'action des coaches Parisiens sous l'ère QSI. Après Antoine Kombouaré, Carlo Ancelotti et Laurent Blanc, attardons-nous sur l'action d'Unai Emery et Thomas Tuchel au sein du club de la capitale.

A l'été 2016, le Paris Saint-Germain surprend les observateurs du ballond rond en recrutant Unai Emery. Visiblement, les trois Europa Leagues remportées avec le FC Séville par le coach espagnol ont séduit les dirigeants Parisiens.

La tâche d'Emery est claire : faire passer le stade des quarts de finale de la Ligue des Champions au club Parisien. Mais les ambitions Parisiennes sont en décalage avec le recrutement effectué à l'été 2016 : Jesé Rodríguez (qui constituera l'un des plus grands flops de l'Histoire du PSG), Gonçalo Guedes, Julian Draxler, Giovani Lo Celso, Thomas Meunier, Grzegorz Krychowiak et Hatem Ben Arfa sont ainsi recrutés.

Des idées de jeu tuées dans l'oeuf

A son arrivée, le successeur de Laurent Blanc entend bien imposer sa patte tactique et bouleverser le 4-3-3 du coach français, qui fut mis en place durant trois saisons (2013-2016). Emery, partisan du 4-2-3-1, tente de mettre en place ce système en début de saison. Un système de jeu basé sur des transmissions rapides, du mouvement et une activité permanente des joueurs sur le terrain.

Un système à l'opposé des principes de jeu de Laurent Blanc, qui prônait la possession et la patience. Mais les cadres du vestiaire Parisien (Thiago Motta, Thiago Silva...) ne l'entendent pas de cette oreille. Très vite, une réunion a lieu entre Emery et les joueurs importants du vestiaire. La conséquence est rapidement visible : Emery laisse peu à peu tomber son 4-2-3-1 et se met à faire, sans doute malgré lui, du Laurent Blanc.

Des difficultés de communication qui font rire

En plus des difficultés à imposer son style de jeu, Unai Emery va provoquer les railleries de l'opinion française, à cause de ses lacunes dans la langue de Molière...

C'était un 14 février 2017...

Sur le plan national, Paris a un concurrent de taille avec l'AS Monaco. Mais à l'époque, les dirigeants Parisiens, plus que jamais focalisés sur la Ligue des Champions, ne font pas du Championnat de France une priorité absolue. Encore et toujours, c'est la Ligue des Champions qui fait office d'obsession.

Après une qualification relativement aisée en phase de groupes, le tirage au sort désigne le FC Barcelone en 8ème de finale de ladite compétition. Le match aller nous offre le meilleur d'Unai Emery. Dans un Parc des Princes endiablé, l'équipe Parisienne, survoltée, écrase son adversaire au match aller avec un score sans appel de 4 à 0. Tout y est dans cette soirée idyllique du 14 février 2017 : la fluidité dans le jeu, l'agressivité, la rapidité dans les transmissions de balle et surtout, l'efficacité. Ce soir-là, beaucoup pensaient qu'avec Unai Emery, le PSG était enfin en mesure de passer un cap en C1.

Associé à jamais au 8 mars 2017

Il faudra attendre trois semaines pour que tout s'écroule. Ce 8 mars 2017 restera un moment extrêmement douloureux pour tous les supporters du Paris Saint-Germain. Un cauchemar éveillé. Comme si le monde entier s'écroulait sur Paris. Chacun de nous se souvient où il était ce jour-là. Certains s'étaient réunis dans un bar, d'autres à l'occasion d'une soirée pizza...

0% : c'était la probabilité avant le match pour que le PSG se fasse éliminer par Barcelone, après avoir gagné 4 à 0 au match aller. La suite, on la connait et nous aurons la décence de ne point diffuser d'images de ce qui se passa le 8 mars 2017. A partir de ce soir-là, le nom d'Unai Emery sera associé à celui de ‘remontada'...

Confirmé à son poste, contre toute attente

Pour la première fois depuis 2011, les dirigeants Parisiens font preuve de patience. Après le fiasco barcelonais et la perte du titre de Champion de France au profit de l'AS Monaco, Unai Emery conserve son poste d'entraineur du PSG. Il parvient tout de même à remporter la Coupe de France et la Coupe de la Ligue en 2017.

2017 : un été de folie à Paris

A l'intersaison, Paris veut frapper un grand coup sur le marché des transferts et tenter de faire oublier la remontada. Neymar, Kylian Mbappé et Daniel Alves rejoignent le PSG (de même que Yuri Berchiche). Egalement, un nouveau directeur sportif est nommé, quatre ans après le départ de Leonardo : Antero Henrique est ainsi mis en place à l'été 2017.

Avec un effectif autant renforcé, Emery a plus que jamais la pression. L'obsession de la Ligue des Champions refait surface, plus que jamais. Mais en cette saison 2017-2018, Paris chute encore en 8ème de finale, cette fois-ci face au Real Madrid. Les Parisiens perdent Neymar après le match aller (défaite 3 buts à 1) et ne parviennent pas à renverser la vapeur au match retour (défaite 2-1 au Parc des Princes).

Cette défaite précipitera le départ d'Emery à l'été 2018. Notons tout de même que le Basque quittera Paris en réalisant le quadruplé sur le plan national (Ligue 1 remportée avec 93 points, Coupe de France, Coupe de la Ligue, Trophée des Champions).

Place désormais à Thomas Tuchel

Après Unai Emery, le PSG confie l'équipe première à un entraineur prometteur et en provenance du Borussia Dortmund. Thomas Tuchel débarque dans la capitale française.

Réputé pour sa dureté, son autorité et son exigence à l'entrainement, l'Allemand surprend les observateurs en France dès le premier match officiel. Après la victoire au Trophée des Champions face à Monaco, Tuchel laisse exploser sa joie dans un bizutage improvisé en conférence de presse...

Un début de saison parfait

Thomas Tuchel arrive à Paris avec beaucoup d'énergie et des idées de jeu claires. Il veut instaurer un jeu plus rapide, fait de pressing permanent. Harceler l'adversaire, se porter rapidement vers l'avant, tels sont les principes du coach allemand. Et visiblement, les joueurs adhèrent à son discours et à sa méthode. Le PSG réalise avec Thomas Tuchel le meilleur début de saison de son Histoire, avec 14 victoires d'affilée en autant de matches.

De plus, le club de la capitale termine premier de son groupe de Ligue des Champions. Au mois de janvier 2020, Tuchel est encensé par la presse et les supporters. Mieux encore, il est très proche des joueurs et s'appuie sur une relation de confiance avec Thiago Silva, Marquinhos,Angel Di Maria, Marco Verratti ou encore Neymar.

Manchester United : le grain de sable qui fait dérailler la méthode Tuchel

En 8ème de finale de Ligue des Champions, Paris affronte Manchester United et s'impose avec brio sur le terrain d'Old Trafford à l'aller (2-0). Mais le match retour fait renaitre les démons du club Parisien, qui s'incline 3 buts à 1 dans des circonstances encore une fois tragiques et ce penalty concédé dans les arrêts de jeu, synonyme d'élimination.

L'opinion bascule, Tuchel se crispe

Après cette nouvelle élimination prématurée, Paris finit la saison en roue libre, avec une avance abyssale en Ligue 1. La motivation n'y est plus coté Parisien, si bien que le club de la capitale perd les deux Coupes nationales, et perd plusieurs matches de Ligue 1. La presse française devient alors de plus en plus critique et se demande si Tuchel est l'homme de la situation.

Un entraineur qui n'a pas sa langue dans sa poche

En deux ans et demi, Thomas Tuchel s'est démarqué de ses prédécesseurs en parlant, tantôt avec franchise, tantôt avec humour. Rarement ses conférences de presse ont été ennuyeuses. On se souviendra notamment de son intervention à l'hiver 2019, lorsqu'il réclamait haut et fort le renfort d'un milieu de terrain, sous fond de conflit avec Antero Henrique, ou encore son franc-parler face aux journalistes en 2020.

Mais ce qui a encore plus marqué les esprits, ce sont ces quelques mots, lourds de sens lorsque l'on connait le contexte Parisien, accordés à a télévision allemande en décembre 2020 : "En toute honnêteté, au cours des six premiers mois, je me suis dit : Suis-je toujours entraîneur ou suis-je un politicien du sport, un ministre des Sports ? Où est mon rôle d'entraîneur dans un tel club maintenant ? [...] Je ne sais pas si je dois encore aller plus haut, plus haut, plus haut. J'aime juste le football. Et dans un club comme celui-ci, ce n'est pas toujours juste du football."

Ces mots, qui ont sans doute provoqué le licenciement de Tuchel quelques jours plus tard, ont fait écho pour de nombreux observateurs. Un entraineur au PSG a-t-il les mains libres ? Peut-il s'exprimer sans la pression des dirigeants, des joueurs, du directeur sportif ? Comment expliquer leurs échecs à Paris, alors que par la suite, ils finissent par briller en Europe (Unai Emery a regagné l'Europa League en 2021 avec Villareal et Thomas Tuchel la Ligue des Champions avec Chelsea) ?

A jamais le premier

En deux ans et demi et avant de laisser sa place à Mauricio Pochettino, Thomas Tuchel a connu des déceptions et des difficultés, mais n'oublions pas qu'il a aussi connu de grands moments de réussite. A ce titre la saison 2019-2020 restera un moment important de l'histoire du club. Tout d'abord, parce que c'était la saison du cinquantenaire du club, mais aussi et surtout parce que le Paris Saint-Germain aura réussi, sous les ordres de Thomas Tuchel, à atteindre, pour la première fois de son Histoire, la finale de la Ligue des Champions. Ne l'oublions jamais...

Quels souvenirs garderez-vous d'Unai Emery et Thomas Tuchel à Paris ? Vos commentaires sont les bienvenus.

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