Ancien gardien du PSG entre 2001 et 2008, Jérôme Alonzo a eu l'extrême gentillesse d'accorder une interview à PlanètePSG. Il revient ainsi sur ses Classiques à lui.
Jérôme Alonzo est sans doute l'un des joueurs qui a le plus marqué les PSG-OM des années 2000. Avec Pedro Pauleta, le gardien parisien a été souvent un des sauveurs du club de la capitale. Avec enthousiasme, il est revenu sur chacun des 6 Classiques qu'il a disputés avec Paris. Première partie.
En terme de parties, quelles soient en physique ou en virtuel, le casino (ou kasyno en Polonais) prend de plus en plus de place dans la vie des amateurs de sensations fortes !
PlanètePSG – Ton premier Classique, c'est le 10 février 2002 (victoire aux tirs au but 7-6 après un 1-1). Sans doute le souvenir le plus marquant ?
Jérôme Alonzo : Il y avait un parfum particulier et c'était par rapport à Albert Emon, entraîneur de l'OM en face, car c'est celui qui m'a formé. Si on se replonge dans mon histoire, je dispute ce match grâce à lui. Je suis au bon endroit au bon moment. Je suis heureux d'être là avant de l'aborder, serein. Avant la mi-temps, il y a ce peno d'Andre Luiz qui est important car au départ, c'est une erreur de ma part et de Fred Dehu.
J'échappe au rouge sur l'action miraculeusement. Ensuite, je vois qu'il prend beaucoup d'élan, donc je pense qu'il va mettre un plat du pied. Et j'arrive à le capter en deux temps. C'est la première fois que j'entendais le stade vibrer pour moi. Pour un gardien, c'est rare. C'est ma première immense émotion mais j'essaie de ne pas la montrer. Je suis tellement happé par le bruit que je suis KO.
On est menés 1-0 par la suite et si Gabi (Heinze) n'égalise pas, il n'y a pas mes petits exploits après. Donc je lui rends hommage (rires). Puis la séance de tirs au but, c'est la légende. Avant la séance, Hugo Leal me dit qu'il y a Delfim qui va frapper pile au milieu, et je l'arrête en me cassant le pouce sur le coup. Après, l'arrêt sur Wilfried Dalmat est l'un des plus beaux que j'ai fait de ma vie sur un penalty.
Enfin pour Van Buyten, je partais du principe que le mec qui vient en 8e dans la séance, il ne veut pas le tirer. Je me dis que tout ce qui viendra maintenant, je ne vais pas beaucoup anticiper. Je suis donc resté dans l'axe et me laisse un petit temps d'avance sur la gauche, et j'ai fait confiance à mes réflexes. Je la prends juste sous la paume, un super arrêt. Il faut ensuite comprendre qu'émotionnellement, c'était fort.
Je repense au fait qu'auparavant, St Etienne m'avait trahi, que j'avais perdu ma place au profit d'un incompétent qui n'avait pas de passeport (Ndlr : Levytsky), que j'avais contracté une grosse blessure, j'ai accumulé des rancœurs. Tu mesures tout ce que tu as parcouru. Ce soir était vraiment mon sommet émotionnellement.
PlanètePSG – Janvier 2003, rebelote, l'OM en Coupe de France (2-1 après prolongation).
Jérôme Alonzo : Avant que Fiorese ne marque en prolongation, je me suis dit que j'allais leur refaire la même que l'année d'avant, que c'était mon histoire. Dans ma tête, si on allait aux tirs au but, on gagnait, j'étais tellement confiant. A l'époque, j'étais plus respecté dans le vestiaire, le premier PSG-OM m'avait donné de la légitimité dans le vestiaire.
L'ambiance était ouf, encore plus forte que l'année d'avant, les supporters attendaient forcément ce moment pour mettre une grosse atmosphère.
PlanètePSG – En mars 2003, le PSG surclasse l'OM au Vélodrome (0-3). Ton 1er Classique à Marseille d'ailleurs.
Jérôme Alonzo : Il faut rappeler le contexte. On perd à Guingamp deux semaines avant, après avoir mené 2-0 (3-2), les supporters nous attendent, c'est tendu. Ensuite le match de Troyes (4-2), si on ne gagne pas, on ne sort pas du Parc. Et Luis m'installe vraiment dans la peau d'un titulaire et j'étais presque désolé pour mon pote (Ndlr : Lionel Letizi).
Pour l'anecdote, j'instaure la tradition du maillot rouge. Car tous les Classiques au Vélodrome, je les joue dans cette couleur, j'avais demandé à Nike de le faire. J'étais fan de Tiger Woods et le dimanche il joue en rouge donc j'ai voulu faire pareil pour les Classiques. Et j'ai donc fait une tenue non officielle, Nike m'a pourri d'ailleurs. Du coup, ça a marché parce-que j'en ai gagné trois d'affilée en rouge !
Sur le match, on les a mangés, Jerome Leroy et Ronnie sont fantastiques. C'était une boucherie. J'étais au spectacle derrière. D'ailleurs, on a fait 0 podium avec un joueur avec Ronaldinho et ça laisse beaucoup de regrets. Après, les torts étaient partagés, c'était facile de tout mettre sur Luis. Mais c'était dur de dire à Ronnie de changer, on n'avait pas de Michael Jordan dans l'équipe comme dans " The Last Dance " (rires).
Nous remercions vivement Jérôme Alonzo pour sa disponibilité et ne manquez pas la dernière partie de l'entretien lors de laquelle il continue de retracer ses Classiques.
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