Le Brésilien justifie d'abord sa baisse de forme, consécutive pourtant à de bons débuts sous le maillot parisien contre Le Mans, le 9 février dernier : "J'avais beaucoup donné à Marseille (1-2)", déclare-il au "Parisien". "Du coup, une semaine après contre Monaco (1-1), je n'étais pas au top, je me sentais fatigué. J'en ai parlé à l'entraîneur après le match. Il m'a fait souffler. Je n'ai pas encore le rythme. Le jeu est plus physique ici. Je dois aussi apprendre à garder plus longtemps le ballon et améliorer la qualité de mes dribbles et de mes centres. Je ne suis pas à 100 %. Mais j'ai hâte de l'être, vu la situation du club."
Il rassure ensuite les supporters sur son réel niveau de jeu, que les supporters du PSG n'ont pas encore eu l'occasion d'apprécier pleinement : "Au Brésil, je marquais une moyenne de dix buts par saison et j'étais aussi très souvent passeur décisif. Ce qui manque au PSG, ce sont notamment des joueurs comme Rothen, qui donnent des ballons aux attaquants. Une fois à mon niveau, je pourrai apporter beaucoup au club dans ce domaine et l'aider à se sauver."
"On se précipite trop sans essayer de construire nos actions"
L'ancien joueur de São Paulo se permet ensuite une analyse plus globale du jeu de l'équipe, dont il pointe les insuffisances : "Je n'avais vu qu'un seul match avant de venir, la victoire contre Saint-Etienne (1-0) en décembre. Je savais que le club n'allait pas très bien, mais je ne m'attendais pas à ça. Je ne comprends pas. La première demi-heure est souvent bonne. Puis, dès qu'on se prend un but, les joueurs baissent les bras. On perd le ballon plus facilement, le marquage est plus lâche, le jeu moins construit. On a tellement envie de marquer qu'on se précipite trop sans essayer de construire nos actions."
Plutôt que de réelles lacunes techniques, le milieu offensif met en avant des déficiences d'ordre mental : "La qualité de l'équipe n'est pas en cause. Sur le papier, les joueurs sont bons. C'est plutôt dans leur tête, je pense. Il y a un problème de confiance. Dès qu'ils commencent à connaître des difficultés, ils se rappellent certainement les précédentes défaites et donc ils se découragent très vite. Il faudra un match de référence, une belle victoire sur laquelle se reposer. Toujours est-il qu'on n'a plus le droit à l'erreur. Les onze prochains matchs, ce sont autant de finales à gagner."