Landreau (5.5) : Peu de travail pour le portier parisien car les tirs stéphanois étaient, pour la majeure partie, non cadrés. Il resta tout de même concentré sur les frappes de Dernis (16e) et Gigilotti (79e), sur laquelle il boxa bien le cuir. Il a vu avec soulagement la tentative d'Ilan s'écraser sur son poteau (27e). Par ailleurs, des dégagements au pied toujours aussi hasardeux.
Ceará (4.5) : Le latéral brésilien ne fut pas à son aise devant le vif Dernis. Coupable de pas mal d'hésitations, son apport offensif est, de plus, resté limité avec pas mal de transmissions manquées même si son centre de la quatrième minute aurait pu être décisif.
Traoré (5.5) : Sammy a répondu présent dans les duels, notamment aériens. Le Malien a également été l'auteur de deux beaux tacles glissés, plein d'autorité. Il s'est comporté comme un patron mais a du céder sa place, légèrement diminué, à Luyindula (75e), qui s'est placé derrière les deux attaquants sans toucher beaucoup de ballons.
Camara (4) : Dans un stade qu'il connait bien, « Zoum » fut régulièrement dépassé. A plusieurs reprises, il n'a pas paru serein dans ses interventions. Il s'est même permis le luxe d'être dépassé en vivacité par Ilan, qui a frappé sur le poteau (27e).
Armand (5.5) : Le latéral gauche semble être revenu à son meilleur niveau où ses interventions défensives sont plus tranchantes, à l'image de ce tacle sur Gigliotti dans sa propre surface (94e). Offensivement, il a tenté d'apporter du soutien à Rothen, surtout en première période, sans vraiment assurer ses transmissions.
Makelele (4) : Le capitaine parisien fut assez loin de son meilleur niveau à Saint-Etienne. Il a souffert de la comparaison avec l'excellent Matuidi, de 14 ans son cadet. Régulièrement en retard sur plusieurs actions adverses, il a écopé de son 5e carton jaune en 5 rencontres et aurait pu être logiquement expulsé en fin de match, où il a terminé défenseur central. Quand l'équipe doutait, il n'a cessé d'invectiver ses partenaires mais ne fut, au final, pas exempt de tout reproche. Même s'il est trop tôt pour le dire, le Makelele 2008 ressemblera t-il au Lizarazu 2004, qui était venu à Marseille après un Euro raté ?
Clément (5.5) : L'ancien Lyonnais a répondu présent au combat et ne s'est jamais caché. Occupant bien sa zone, il a cherché à bien orienter le jeu. Remplacé pour des raisons tactiques par Kezman (56e), le Serbe ne montrant pratiquement rien si ce n'est des pertes de balle à répétition, en soutien de Hoarau.
Giuly (5) : Plein de bonne volonté, le rendement du petit lutin n'en a été finalement que limité. Dans son couloir droit, il a cherché à combiner avec Ceará mais ses actions sont trop stéréotypées et ont été facilement lues par Dabo. De plus, il n'a jamais débordé sur son aile et a souvent repiqué dans l'axe sans pouvoir influer sur le jeu. Ne peut empêcher Dabo de marquer le but de sa vie avant de marcher sur les plate-bande de Hoarau sur une action symptomatique de l'animation offensive de l'équipe.
Rothen (4) : C'est dur à admettre mais le gaucher parisien n'a pas servi à grand-chose dimanche. Posté dans son couloir, il a tenté d'amorcer quelques actions avec son compère Armand mais, au vu de leur entente depuis plus de trois ans, on est en droit d'attendre mieux de leur part. Pas encore sur dans ses choix, dans ses transmissions, il a beaucoup hésité à centrer, sa complicité avec Hoarau étant encore à trouver. Par ailleurs, ses coups de pied arrêtés sont toujours aussi médiocres. Remplacé par Pancrate (81e).
Sessegnon (6) : Dans ce match un peu difficile pour pas mal de ses coéquipiers, le Béninois s'en est bien sorti. Excellent perforateur de défenses, il a été l'auteur de gestes de classe avec des ouvertures lumineuses, sur Hoarau notamment (61e, 76e), et un sens du jeu très intéressant. Malheureusement, ses coups de pied arrêtés n'ont pas été à la hauteur de son rendement sur le terrain. Il ne peut reprendre un corner de Rothen, le ballon étant fuyant, alors qu'il était seul face au but de Viviani (7e).
Hoarau (4) : Le Réunionnais a été l'objet de pas mal de critiques après ce match. Il est vrai qu'après ses occasions ratées à Caen, cette prestation dans le Forez ne risque pas de le mettre en confiance, paramètre essentiel pour un attaquant. Ratant deux grosses opportunités, l'une sur un centre de Ceará où il dévisse du gauche seul face au but (4e), l'autre en contrôlant mal une ouverture de Sessegnon après avoir dribblé Viviani (76e), il ne semble pas vraiment avoir digéré son passage de L2 à L1. Même ses remises dans le jeu ont pâti d'un manque de précision. Peut-être participe t-il trop au jeu ainsi que dans les coups de pied arrêté défensifs, ce qui lui fait manquer en lucidité devant le but.
Le Guen (4) : Sa composition de départ a été conforme à ce qui était attendu mais ses changements ont été assez incompréhensifs. L'entraîneur parisien sort de manière précoce Clément alors que le milieu parisien avait été l'auteur d'une bonne prestation. A choisir, la sortie de Makelele n'aurait souffert d'aucune contestation mais capitanat oblige, Le Guen a tranché. Ensuite, il a reculé Makelele en défense après la légère blessure de Traoré alors que Bourillon attendait sagement sur le banc, l'ancien Rennais étant soi-disant une alternative intéressante pour PLG en défense centrale. Enfin, il fait entrer Luyindula et Pancrate qui ont joué à des postes où ils ne sont pas les plus performants (respectivement meneur de jeu et milieu droit) et se prive d'un vrai récupérateur ainsi que d'un distributeur de ballons comme Rothen et d'un véritable meneur, Sessegnon se positionnant devant la défense en fin de match. Bref, le Breton est dans la lignée de ses coachings assez inexplicables comme face à Bordeaux il y a an ou à Nancy en avril dernier.
L'arbitrage de Monsieur Bré (4) et de ses assistants fut médiocre. Bré refuse de siffler un penalty tout d'abord pour une charge évidente de Viviani sur Hoarau, ce qui empêche le Réunionnais de pouvoir participer à l'action (61e). Ensuite, l'un de ses accesseurs lève son drapeau pour un hors-jeu inexistant alors que Giuly se présentait seul face à Viviani (66e) ! Enfin, il aurait du expulser Makelele en fin de match (87e) mais fut plutôt clément.
Le public stéphanois, quant à lui, aurait mieux fait d'encourager durablement son équipe plutôt que de scander à longueur de match des « Paris, Paris, on t'encule », assez exaspérants. Au bout d'un moment, on a compris... Bien dommage pour un public habituellement de qualité.
