Publié le 03 Octobre 2008 à 20h25 par Jool
Dans entretien relativement long accordé à lequipe.fr, l'attaquant parisien Guillaume Hoarau a évoqué le début de saison de son équipe et son cas personnel, que ce soit son positionnement ou ses performances.
L'équipe
Hoarau est plutôt satisfait du début de saison du PSG : "On a pris une claque dès le premier match (0-1 à Monaco), bizarrement d'ailleurs, car on avait fait une bonne préparation. Mais ça nous a lancés par la suite. Je dirais que c'est un bon début de saison mais en ce moment, on reste sur deux défaites, ce qui fait que c'est moyen."
Le Réunionnais encourage les supporters à ne rien lâcher : "On avait dit cette année qu'on s'appuierait sur un bloc défensif solide, sur une attitude de guerrier. On veut que les gens voient en Paris quelque chose de solide, uni et qui a envie de gagner des matches. Si les gens ont compris ce message-là, alors les deux défaites seront oubliées... si on gagne dimanche. (...) A Paris, les gens rêvent, c'est normal. Ça fait deux saisons qu'ils ont vécu des choses difficiles et ils ont envie de voir autre chose. Il y eu a le recrutement de grands joueurs avec leur expérience. On a de très bons joueurs dans l'équipe mais peut-être que certains parmi les supporters se découragent vite en voyant ces deux défaites. Je dois dire aux gens qu'on n'aime pas perdre non plus. Il faut encore travailler et je vais continuer dans ce sens."
Le match à Nancy peut déjà être déterminant : "C'est sur qu'on aurait aimé aborder ce match dans d'autres circonstances. Il ne faudra pas calculer, car si on revient avec des points de Nancy, on pourra dire que le bilan est moyen « plus-plus » avec les qualifications en Coupe de l'UEFA et en Coupe de la Ligue, et surtout on serait en course pour le Championnat."
Ses performances, son positionnement, ses rapports avec Le Guen
L'attaquant sait qu'il peut mieux faire mais ne se décourage pas : "A la base, je suis un éternel insatisfait. Même l'année dernière, je me disais que j'aurais pu mettre encore beaucoup plus de buts (28 buts avec Le Havre) ! Mais ça aurait pu passer pour de l'arrogance alors je n'ai rien dit. Aujourd'hui, si on fait le rapport entre les occasions et les buts, je suis dans le négatif. Je sais marquer des buts, ça va revenir et je suis le premier à être en colère. Mes partenaires ont confiance ne moi, je sais que si je loupe un but, il y en aura un autre. (...) [En ce moment] ça s'enchaîne et ça ne veut pas rentrer mais ça tournera. Je suis confiant, il n'y a pas de problèmes. (...) Retrouver l'efficacité devant le but passe par le travail et moi je n'abandonnerai jamais. Les plus grands attaquants ont loupé des occasions, les Papin, les Van Basten... Guillaume Hoarau, qui vient de Ligue 2, c'est sur qu'il ne pourra pas mettre cinquante buts cette première saison. Je sais que ça peut énerver et frustrer les gens. J'essaie d'être un attaquant plus complet c'est-à-dire aider mes partenaires même s'il faut que je sois un buteur avant tout, un tueur devant le but. Je n'ai jamais dit que je serais le meilleur buteur de Ligue 1."
Critiqué, Hoarau ne se plaint pas : "Je fais un beau métier, je n'ai pas le droit de me décourager. Il y a beaucoup de joueurs qui aimeraient être à ma place aujourd'hui. Guillaume Hoarau n'a pas dit son dernier mot et je vais prouver que je ne suis pas là par hasard."
L'ancien Havrais préfère-t-il jouer seul devant ou avec un autre attaquant ? "Peu importe, même si c'est différent. Quand je suis seul, je décroche moins. Après, il y a des avantages et des inconvénients. C'est à moi de m'adapter. Moi, les deux systèmes me font du bien car je découvre ce niveau-là et ça me donne du plaisir. De toute façon, je ne ferai jamais la tête, on ne peut pas faire la tête quand on est sur le terrain, c'est impossible."
Le Réunionnais semble aimer le côté calme de Le Guen : "Chaque entraîneur à sa façon de travailler. J'apprécie la sienne. Il prend du recul, il a de la sérénité face à des situations complexes. Il dialogue avec nous et il nous a dit qu'on pouvait aussi aller le voir pour parler. Ça se passe bien."
