Pierre Boya avait 16 ans lorsqu'il a rencontré Philibert au Cameroun : "Nicolas Philibert devient entraîneur à Beyrouth et décide de m'emmener avec lui".
Mais les choses ne se passent pas comme prévu et Philibert est limogé : "Il a fini par se faire virer. A ce moment-là, mes embrouilles avec lui ont commencé. Il a voulu que je quitte le club et m'a mis la pression. J'ai résisté et un copain a fini par me trouver une place à Belgrade (ndlr : au Partizan) où j'ai joué quatre ans. J'ai réussi à me délivrer de son emprise mais d'autres n'ont pas eu cette chance."
Boya fait alors référence à Edel, le jeune gardien parisien avec qui il devient ami : "Lui, c'est comme un frère pour moi. Ce que lui a fait Philibert est une honte. Edel était mineur quand, avec deux autres joueurs du même âge, Philibert les a placés en Arménie. Avant de les abandonner comme des chiens. Ils touchaient 150 dollars par mois. Quand ils ont voulu réclamer un contrat de joueur, le président du club leur a avoué qu'il avait déjà payé 50 000 dollars par joueur à Philibert. Ce type est un négrier. Edel l'a appelé sans arrêt pour qu'il vienne le sortir d'Arménie. Il n'a rien fait. Plus tard, je me suis retrouvé à mon tour en Arménie où j'ai failli signer. Quand Edel m'a expliqué comment il était traité, je suis parti au bout de deux jours. Cela m'a sauvé."
Enfin, l'attaquant grenoblois se montre affirmatif quant à l'âge d'Edel : "Ce sont des conneries. Je le connais depuis l'enfance. Il s'appelle bien Edel et il a bien 23 ans. Philibert fait ça pour se venger. Il a traité Edel comme un esclave et il veut prendre de l'argent sur lui."