Tactique des équipes :
PSG : Kombouaré a aligné exactement le même 4-4-2 que face à Saint-Etienne. Sessegnon et Jallet occupaient donc les côtés, épaulant Erding et Luyindula devant.
Lens : Dispositif en 4-5-1 côté lensois avec Maoulida seul devant.
Paris peu dangereux
Peut-être paralysés par la température polaire (-3°C au coup d'envoi), les Parisiens multipliaient les approximations dans le premier quart d'heure. Timorés, ils ne parvenaient pas à prendre possession du ballon (seulement 34%). Mais peu à peu, ils se trouvaient mieux au milieu sans toutefois se montrer menaçants. Hormis une frappe de Luyindula, bien lancé par Jallet, qui obligeait Runje à repousser (26e), on avait bien du mal à exercer une grosse pression dans la surface adverse. Quand les essais d'Erding et Clément, sur coup franc, n'étaient pas cadrés, Erding voyait le ballon passer dans son dos sur un centre pourtant bien envoyé par Sessegnon (42e).
Un premier acte qui ne réchauffait donc pas le public du Parc...
Makelele libère le Parc mais Maoulida l'assomme
En seconde période, la bande à Kombouaré repartait sur le même rythme mais peinait encore à pousser les Sang et Or dans leurs derniers retranchements. Paris n'était, en plus, pas aidé par l'arbitrage avec une faute douteuse de Yahia sur Luyindula dans la surface (54e). Sessegnon devait prendre les choses en mains mais sa frappe en bout de course fuyait le cadre (63e).
Le temps passait et on ne sentait pas les Franciliens capables de marquer ce petit but libérateur, au grand regret des supporters parisiens. Quand survint... Claude Makelele ! Le capitaine parisien récupérait un ballon aux abords de la surface, sollicitait le une-deux avec Erding et allait tromper Runje (1-0, 69e) ! Une joie évidemment démonstrative pour le si rare buteur !
Mais Paris allait vite déchanter sur une erreur d'appréciation de Sakho, pourtant auteur d'un match solide, qui gâchait tout et permettait à Maoulida d'ajuster Edel (1-1, 73e). Dans la foulée, Roudet aurait même pu profiter d'une glissade de ce même Sakho mais il enlevait beaucoup trop sa reprise (79e).
Kombouaré avait auparavant décidé de finir ce dernier quart d'heure avec seulement un attaquant de pointe, Luyindula, Erding, pas dans un bon jour, ayant été remplacé par Chantôme. Pour ensuite faire entrer deux attaquants, Maurice et Giuly, dans les cinq dernières minutes. Cela ne facilitait pas une plus grande intensité dans la pression du PSG qui finissait par concéder ce nul assez décevant...
Moins fringants, les Parisiens n'enchaînent pas
Kombouaré avait décidé de reconduire son 4-4-2 à plat mais certains joueurs ont paru en-deçà de leur niveau comme Erding, plutôt brouillon, même Makelele, en dehors de son but, qui a multiplié les pertes de balle. Signalons aussi la prestation assez effacée de Sessegnon. Luyindula a tenté de proposer des solutions devant mais c'est souvent empalé sur la défense et aurait pu peut-être bénéficier d'un penalty.
Paris a donc manqué le coche et ne peut s'en prendre qu'à lui-même. Car l'opposition ne fut vraiment pas consistante. Un déplacement périlleux l'attend désormais, à Rennes, avant d'enchaîner par la réception de la lanterne rouge, Grenoble. Il faudra donc donner un dernier coup de collier avant les fêtes de fin d'année...