Tout a commencé dans l'édition de mardi du quotidien national. Dugarry y évoquait avec délicatesse les méthodes de travail de l'actuel entraîneur de Côte d'Ivoire dans des termes peu flatteurs : "En France, la façon de faire d'Halilhodzic ne passait pas", affirmait-il, comme pour rappeler une évidence.
Evidence que l'entraineur n'a pas vraiment goutée avec humour. Mercredi, il n'y allait donc pas de main morte pour dire sa façon de penser à l'ancien marseillais : "Ce sont des choses comme ça qui me font toujours mal ! J'en ai marre de ces petites phrases assassines ! Mais qui est Dugarry ? Il n'a aucune crédibilité comme joueur. Si c'est Lizarazu ou Zidane, d'accord, mais lui..." Et de revenir avec toute l'humilité qui le caractérise : "Avant de donner des leçons, il peut regarder ce que Vahid a fait à Lille, à Rennes ou au PSG ! Mais il se prend pour qui ce mec-là ?"
Ca aurait pu en rester là, mais aujourd'hui, Christophe Dugarry, qui partage avec Halilhodzic un sens de la modestie bien particulier, en a remis une petite louche, histoire de donner le change : "Je n'ai jamais prétendu que la méthode de travail de M. Halilhodzic n'était pas bonne, mais qu'elle avait du mal à passer dans le football français". A-t-il réitéré, avant de porter l'estocade : "Et, puisque M. Halilodzic, qui a été un grand buteur, ne sait pas qui je suis, je l'invite à consulter mon palmarès de joueur, qui est largement plus fourni que le sien".
Singulière passe d'arme, donc, entre ces deux éminentes figures du football français, qui nous révèlent à cette occasion que le secret de leur réussite de buteur avait peut-être une explication physiologique : l'épaisseur exceptionnelle de leurs chevilles...
