L'attaquant s'est d'abord félicité de son but inscrit en Coupe de France face à Evian. Une véritable libération : "Rejouer, c'était une chose, marquer en était une autre. Inscrire ce petit but m'a permis de passer à autre chose et de refermer définitivement la page des blessures." Il compte d'ailleurs savourer chaque instant passé sur les pelouses cette saison : "Avec tout le temps passé aux soins, à regarder les autres jouer, j'ai vraiment faim. Tous les matches, pour moi, seront des finales !"
Ce temps perdu en dehors des terrains, il l'a utilisé pour redéfinir son rôle dans l'équipe : "Il va falloir que je gère les efforts. Je ne peux plus y aller du début à la fin. Je vais beaucoup moins décrocher pour revenir chercher les ballons." Une décision qui n'a rien à voir avec Antoine Kombouaré, mais avec son agent : "Revenir bas m'a nui sur certaines situations devant le but, car j'ai manqué de lucidité et de fraîcheur. Avec mon agent on a vu certain matches et on s'est rendu compte que ce n'était pas à moi de faire le travail que j'effectuais." Toutefois, il pourra "redescendre sur une ou deux actions." Si c'est son agent qui le dit...
"Je ne suis pas le sauveur !"
Avec une grande franchise, il est revenu sur les attentes d'Antoine Kombouaré, un peu démesurées à son gout : "Le coach attend que je prenne ma place et que je dynamise l'équipe, en même temps que Stéphane, aussi de retour. Mais je ne suis pas le sauveur ! Je viens pour aider l'équipe à faire mieux. Si on est au complet, on peut faire mal. Mais il faut agir sur le terrain, car on a tout dit." En tout cas, une chose est acquise pour le réunionnais : "On a tous pris conscience que ça ne tombera pas du ciel et qu'il va falloir se battre."
Pour lui, le manque de caractère de l'équipe trouve une explication dans l'enracinement de certains joueurs de Paris. D'aucun dirait "embourgeoisement" : "Le coach est arrivé avec son envie, mais certains joueurs sont dans leur truc depuis plusieurs années, au point que rien ne peut changer leur façon de faire." Les oreilles doivent siffler dans le vestiaire... D'autant qu'il semble pointer du doigts les défenseurs les plus ardents du système Le Guen. Pour lui, toutefois, cela ne pose aucune problème : "Les deux styles me conviennent car, si j'aime la sérénité, j'ai aussi besoin d'être bougé."
Il a conclu cet entretien sans langue de bois en revenant sur le match au sommet, qui opposera Paris à l'OL dimanche. Là encore, il est catégorique : "On ne peut pas revenir de Lyon sans point. Mais L'OL s'est fait éliminer dans les deux Coupes. Ca va être chaud !" Avant de conclure sur une note individuelle, qui semble bien être sa nouvelle marque de fabrique : "L'an dernier j'avais perdu mes duels face à Lloris. Lui marquer un but sera mon petit challenge personnel !" Aucun doute, Hoarau est bien de retour...