Jérémy Ménez réalise un grand début de saison dans son nouveau club et son intégration a été une réussite, l'occasion pour lui de tirer un premier bilan : "J'ai pris peu à peu mes marques et l'équipe marche bien. Et je ne suis pas surpris par l'attente autour de ce nouveau PSG car je venais d'un club, Rome, qui vit tout le temps dans l'ambition et la pression. J'avais besoin, pour la suite de ma carrière, de continuer à vivre dans cette ambition. Et comme Paris est vraiment mon club de cœur, c'est parfait."
"Je peux vous dire que je ne laisserai mon poste à personne"
L'ancien Romain se montre ambitieux et espère offrir aux supporters le titre de champion, un événement trop rare ces dernières années pour un club comme Paris : "Quand tu es à Paris, tu dois viser le plus haut possible, donc le titre. Là, nous sommes premiers et on mérite cette place. Mais, même si on monte en puissance, l'équipe n'a encore rien gagné. Il peut nous arriver des problèmes", a-t-il confié.
Des problèmes, qui selon lui, restent principalement basés sur le manque d'implication et de concentration sur toute une saison : "Un manque de concentration sur certains matchs et un peu de laisser-aller. C'est quelque chose qui ne se décide pas, bien sur, mais ça peut toujours arriver en sport. La différence entre une bonne équipe et une grande équipe, c'est que la grande arrive à se maintenir au plus haut niveau et ne se relâche jamais. Aujourd'hui, nous n'avons pas le droit de baisser", avoue-t-il avec réflexion.
Lorsque l'on aborde la question du mercato, Jérémy Ménez ne veut pas se cacher, il accepte la concurrence, qui pour lui s'appellera peut-être David Beckham : "Je n'ai peur de rien. J'ai vécu trois ans à Rome au milieu de la concurrence. Je peux vous dire que je ne laisserai mon poste à personne. Ce serait un honneur d'être son coéquipier, mais Beckham ne prendra pas ma place! Je connais ma valeur. Je l'accueillerai à bras ouverts pour tout ce qu'il a fait dans sa carrière. Mais dans le haut niveau, il ne faut jamais laisser quelqu'un te passer devant. C'est logique."
Jugé souvent individualiste, Ménez reconnaît qu'il fait parfois les mauvais choix et il sait qu'il doit s'améliorer sur ce point : "C'est vrai. Je dois éviter d'en faire trop et de me prendre pour le sauveur. Sans le collectif, je ne suis pas grand-chose. Parfois, j'ai un excès de confiance dans ma technique. Le coach a eu raison de me recadrer", a-t-il avoué.
Le joueur se défend cependant d'avoir un mauvais caractère et reconnaît qu'il s'est emporté contre Caen, lorsque Kombouaré a décidé de le remplacer : "J'ai un caractère fort qui m'a posé des problèmes plus jeune. Mais il était important que je m'excuse vis-à-vis du coach, car je ne dois pas agir comme cela", a-t-il argumenté.
Pour conclure, Ménez a évoqué la rencontre face à Bordeaux, un match à la portée des Parisiens selon lui : "On va là-bas pour gagner et conserver notre première place. Et on en a les moyens."