Le champion des nuls
Avec 11 résultats nuls en 20 matches, Bordeaux est l'incontestable recordman en la matière dans notre championnat. De quoi freiner les ambitions bordelaises qui enverraient les Girondins bien plus proches du leader lyonnais sans cela (9 points de retard avant ce week-end). Beaucoup de résultats frustrants, comme ces nuls face à Nice (1-1), Ajaccio (2-2) et Sochaux (2-2) à domicile alors que l'équipe menait encore à quelques minutes de la fin. D'autres plus laborieux comme cette mauvaise série de quatre nuls consécutifs à Reims (0-0), Nancy (1-1) ou encore face à Troyes (0-0). Une équipe donc sur courant alternatif. Mais ne nous y trompons pas. Bordeaux sait aussi maîtriser son adversaire.
Le match aller comme symbole
Fin aout, les Girondins s'étaient déplacés au Parc des Princes avec pour résultat un... nul (0-0). Depuis l'arrivée de Francis Gillot, le PSG s'est souvent cassé les dents face aux Girondins. Trois confrontations depuis l'arrivée des Qataris et trois nuls. Avec à chaque fois une certaine impuissance des Parisiens face au bloc bien organisé du club au scapulaire. La véritable marque de fabrique imposée par Gillot. A l'aller, donc, les joueurs de la capitale n'avaient pas su forcer le verrou bordelais, venu en 5-3-2 comme en mars de la même année. Un système qui a d'ailleurs inspiré bon nombre d'adversaires par la suite.
Grâce à la discipline de ses défenseurs, aux montées efficaces de ses latéraux et à l'opportunisme de ses attaquants, symbolisé par la forme de Yoan Gouffran (8 buts en Ligue 1), Bordeaux a su revenir au plus haut dans l'élite. Avec une 4ème place prometteuse qui souligne la force collective de cette équipe (seulement 2 défaites en Ligue 1 - personne n'a fait mieux - et aucun revers à domicile).
Pour le spectacle, on repassera
En contrepartie, le spectacle n'a pas toujours été au rendez-vous jusque-là. Avec une stratégie si défensive, l'équipe est vouée à rester dans son camp et aspire son adversaire pour mieux le contrer. Forcément au détriment du beau jeu. Le plus bel exemple ? Ce match à Gerland fin septembre (0-2). Malmenés de bout en bout par des Lyonnais offensifs et dominateurs, les Bordelais s'en sortis miraculeusement en marquant deux buts en contre. Un hold-up dans son sens le plus strict. Et il est intervenu lors du match le plus compliqué de cette première partie de saison. Paris est donc prévenu !