Publié le 16 Décembre 2005 à 09h02 par Marc
A Paris, en absence de crise, certains ne se gênent pas pour en créer une artificiellement. Les déclarations de Pierre Blayau ont plombé l'ambiance toute la semaine au Camp des Loges. D'ici à parler d'une préparation gâchée pour le match contre Ajaccio, il n'y a qu'un pas... "Le Parisien" fait un petit tour d'horizon du ressenti de certains joueurs...
Si Laurent Fournier s'impose de conserver son attitude habituelle lors des entraînements, son énervement transparaît dès qu'il sort du Camp des Loges.
Mais la lourde atmosphère qui pèse sur le club depuis le week-end dernier a forcément eu des impacts sur les joueurs. Selon l'expérience de chacun, l'influence est plus ou moins marquée, et le travail quotidien peut s'en trouver affecté.
Christophe Landrin reconnaît la difficulté de cette situation : "Quand on entend et on lit toute la semaine que l'entraîneur va être démis de ses fonctions, on y pense inconsciemment".
Plus ancien, Jérôme Alonzo est coutumier de ces remous incessants : "Je suis au PSG depuis cinq ans et j'attends toujours une période d'accalmie pour pouvoir travailler sereinement. Ca fait partie du club, ceux qui ne supportent pas ça n'ont qu'à aller à Troyes."
Autre cadre de l'équipe, Mario Yepes renchérit sur le mode humoristique : "Il se passe toujours quelque chose à Paris, ça crée un phénomène d'accoutumance"
Plus habitué au calme lillois, Stéphane Pichot témoigne à la fois de sa stupéfaction et du respect qu'il porte à son coach : "Préparer deux matches importants dans ces conditions, ce n'est pas idéal. On ne s'attendait pas à ça, surtout que nous sommes toujours capables d'atteindre les objectifs, c'est-à-dire une place en Ligue des Champions. (...) Pour moi, Laurent Fournier reste l'homme de la situation. Malheureusement pour lui, il est plus facile de virer un entraîneur que onze joueurs. Il nous parle mais n'évoque que le match d'Ajaccio, sans jamais faire allusion à sa situation personnelle. Ca reflète parfaitement le personnage."
Avec sa lucidité proverbiale, Édouard Cissé souligne le caractère surréaliste des événements actuels : "J'ai envie d'être bête, de me dire que malgré tout ce qui se dit, le coach, c'est Laurent Fournier. A moins de faire venir Capello, je ne vois pas ce qu'un changement d'entraîneur pourrait apporter. Le problème, c'est que Capello a l'air bien à la Juventus".