Publié le 17 Décembre 2005 à 01h12 par D'Alessandro
Laurent Fournier , dont l'avenir à la tête du club s'est assombri après la sortie tapageuse du président Pierre Blayau, assure ne pas avoir « envie de jeter l'éponge », estimant qu'il avait « fait » ce qu'il « avait à faire ».
Comment abordez-vous cette rencontre à Ajaccio, qui a tout d'un match couperet, après les propos de votre président, qui a déclaré se poser la question d'un éventuel changement d'entraîneur?
Un match couperet pour moi ? C'est l'avenir qui le dira. Ce n'est pas le match de la peur, c'est une rencontre à gagner pour que Paris ait 33 points et puisse partir en vacances sereinement avec le travail accompli. Mais, à mes yeux, un nul à Ajaccio serait déjà un bon résultat. Je pense que pour mon président aussi. Jouer là-bas n'est jamais facile, surtout quand on sait qu'aujourd'hui, ils ont six points de retard sur le premier non-relégable. Ça va être un match très difficile.
Vous comprenez la position de M. Blayau ?
Il y a des gens qui apprécient mon travail, d'autres non. Je crois qu'on ne peut pas faire l'unanimité partout. J'ai fait ce que j'avais à faire. Certains pensent peut-être que je me suis trompé mais j'ai la conscience tranquille et je n'ai pas de regrets. J'avance avec mes idées: elles sont bonnes ou mauvaises mais, au moins, ce sont les miennes. Mais mon cas n'est pas un problème. J'ai toujours dit +on+, et je continue à dire +on+. L'important, c'est le club et je ne pense pas que le PSG aujourd'hui soit dans la panade. L'équipe marche bien, elle est quatrième, à deux points de la deuxième place. On avait tablé sur 66-70 points pour décrocher la Ligue des champions. Si on gagne à Ajaccio, avec 33 points à la trêve, on sera dans les temps, même si on peut être déçu sur des défaites contre Nice ou Lens à la maison. Le soutien des joueurs m'a fait plaisir. J'apprécie le discours de Lionel (Letizi, ndlr) par exemple, c'est gentil de sa part, mais le principal, c'est l'équipe.
Pensez-vous toujours entraîner le Paris SG en 2006 ?
Jusqu'à présent, il n'y a rien de fixé. Pour moi, je suis encore l'entraîneur du PSG jusqu'à la fin de la saison. Malgré tout ce qui s'est dit et tout ce qui peut se dire. J'essaie de faire mon boulot le plus correctement possible. Mon but est de préparer l'équipe pour jouer à Ajaccio et à Toulouse en Coupe de la Ligue, pour remporter ces deux matches. En football, il n'y a que les résultats qui comptent. J'ai rendez-vous avec M. Blayau après le match de Toulouse pour faire le point et voir comment entamer l'année 2006. De toute façon, c'est mon président, j'accepte ce qu'il dit. Il est le patron et j'ai le respect des valeurs hiérarchiques. Je n'en veux à personne. Mais je n'ai pas envie de jeter l'éponge !
AFP