Publié le 19 Décembre 2005 à 09h11 par Marc
L'affaire qui oppose le Paris Saint-Germain et Vahid Halilhodzic, son ancien entraîneur, jugée aujourd'hui lundi au Conseil des Prud'hommes de Saint-Germain-en-Laye, a accordé trois millions et demi d'euros au plaignant.
L'actuel entraîneur de Trabzonspor demandait la modeste somme de 9 millions d'euros en arguant d'un licenciement abusif. Absent, Halilhodzic, représenté par son avocat, Maître Jean-Jacques Bertrand, a obtenu 3,5 millions d'euros car les juges ont reconnu le licenciement abusif.
Les neuf millions demandés initialement comprenaient non seulement l'intégralité des salaires qu'il devait toucher jusqu'à la fin de son contrat (juin 2007), mais également une indemnité d'ancienneté, une deuxième pour préjudice moral, une troisième pour réparation de ce préjudice et enfin une quatrième pour "perte de chance" !
Le PSG était en mauvaise position dans cette affaire. Car Halilhodzic avait reçu sa lettre de licenciement trois semaines après sa mise à pied sportive. Et les arguments présentés par les avocats du club paraissent des plus douteux : "déclarations dans la presse nuisant à l'image du club", "échec de sa politique sportive" ou "des propos pouvant porter atteinte à la réputation de Canal +". Il n'est guère étonnant que ces affirmations n'aient pas convaincu le Conseil des Prud'hommes lors de l'audience du 19 septembre.
Le PSG devra payer plus de 2,6 millions d'euros pour rupture abusive de contrat de travail, ainsi que 850.000 euros comme dommages et intérêt.
Enfin, le conseil a condamné le club à verser aux Assedics "sur justificatif" 180 allocations journalières, mais a débouté Vahid Halilhodzic du surplus de ses demandes.
Le jugement rendu ce lundi risque donc de constituer un nouvel handicap financier pour le PSG.