C'est une grande fierté pour moi. Surtout en étant Parisien, je suis très fier et heureux d'être celui qui a porté le plus de fois ce maillot du PSG.
En quatorze années, c'est très difficile de sortir un souvenir en particulier. Mais si je devais en choisir un, ce serait surement la Coupe de France en 1982. C'était le premier titre du PSG, il y avait quelque chose d'unique. Tous les joueurs de football qui ont gagné la Coupe de France s'en rappellent, surement encore plus qu'un championnat avec l'intensité et l'émotion d'une finale. Et puis surtout comme cela s'est passé. C'était une superbe soirée.
Déjà, le club que j'ai connu n'est pas le même que le PSG actuel. Aujourd'hui, je ne le connais qu'à travers les médias. Mais c'est clair qu'il est particulier. Par moment, le PSG a peut-être voulu grandir trop vite. On sait pertinemment que pour arriver au très haut niveau, il faut du temps et pas que de l'argent. On le voit avec Manchester City, qui se bat depuis des années pour aller en demi-finale et qui vient seulement de l'atteindre. Au delà de ça, le PSG a une très belle histoire et ce n'est pas terminé. Donc oui, il est forcément particulier.
Honnêtement, non. Je suis un fan du joueur et du personnage. C'est quelqu'un qui assume totalement ce qu'il fait et ce qu'il dit. Il y a certainement eu une mauvaise expression de sa part, il sait très bien qu'il y a eu du monde avant lui et qu'il y en aura après lui. Mais il faut reconnaître que le PSG est passé dans une autre dimension avec l'arrivée des Qataris. Si ça avait été dit comme ça, il n'y aurait pas eu soucis.
Du temps et de l'expérience. Je suis persuadé que le PSG va gagner la Ligue des Champions. Après, est-ce que sera demain ou après-demain, on ne sait pas. On ne sait pas si ce sera avec Laurent Blanc, si ce sera avec cette génération. Il y a quelques années, l'OL dominait le championnat de France mais avait des difficultés à franchir ce palier en Coupe d'Europe. Ce n'est pas simple d'aller loin dans cette compétition. Il faut du temps pour passer ce cap.
Il faut se méfier des grandes lessives. Quand il y a trop de changements, on peut avoir des soucis. Après, c'est possible qu'il y ait une fin de cycle pour certains qui ne peuvent pas donner plus pour le club. Mais de là à tout bouleverser, je ne le souhaite pas.
Même si cela ne date pas d'aujourd'hui, ça me paraît très compliqué. Depuis des années, on s'aperçoit que c'est difficile de passer sa carrière entière dans un même club. Le football a changé, certains pays ont une puissance financière qui attire. Même si cela peut arriver, c'est très rare.
Je suis impatient de retrouver un nouveau challenge. Fréjus a été une erreur de casting de ma part et de la part du club. On s'est quitté en bons termes avec le président mais la situation était très complexe. En tout cas, j'espère rapidement retrouver les terrains. Je suis très motivé.
Propos recueillis par Bérenger Tournier