En six mois, que de chemin parcouru. En mai dernier, Monaco était sacré champion de France, délogeant de son trône le PSG, deuxième. Plus efficaces, plus solides, les Monégasques avaient un collectif supérieur. Mais depuis, Paris a changé de dimension. Comparatif ligne par ligne.
2017 est décidément une année bien étonnante pour Alphonse Areola. Il l'avait très mal débutée et la termine de manière plus qu'honorable. En janvier dernier, il était entré à la place de Trapp lors du PSG-Monaco (1-1). Et son placement sur le but égalisateur de Bernardo Silva avait irrité pas mal d'observateurs. Dix mois plus tard, il semble bien plus sur de lui.
Ayant la confiance de son entraîneur dès le premier match de la saison, l'international français réalise une première partie de saison globalement convaincante, hormis quelques petites exceptions. Ce n'est pas le cas de son homologue Subasic, méconnaissable par rapport aux saisons précédentes. Le Croate est bien moins impérial sur sa ligne et dans ses sorties.
La saison dernière, Thiago Silva et Marquinhos n'ont pas toujours répondu présent, notamment au début, au contraire de la charnière Glik-Jemerson, complémentaire et redoutable dans les duels. Mais cette saison, le rapport de forces s'est inversé. Marquinhos affiche, notamment, beaucoup plus de sérénité à côté de son compatriote.
Du côté de l'ASM, la défense centrale a été un gros point noir en Ligue des champions. En Ligue 1, les dégâts sont limités mais Monaco a tout de même encaissé 4 buts à Nice et 3 à Lyon. Mais à domicile, c'est une autre affaire (seulement 4 buts encaissés) et nul doute que les deux hommes seront à la hauteur. Le duel risque donc d'être serré.
Benjamin Mendy parti, Djibril Sidibé encore diminué : Monaco est bien amoindri sur les ailes de sa défense. Jorge et Raggi ont des caractéristiques différentes et ne sont pas aussi souverains à leur poste. Le premier est trop tendre, alors que le deuxième n'est pas un latéral de métier. Almamy Touré, le remplaçant de Raggi, est lui inconstant.
Paris affiche un peu plus de certitudes. Si Kurzawa est sur courant alternatif, Dani Alves représente une valeur sure. Son expérience et sa grinta font du bien à un groupe qui en avait besoin.
La saison dernière, Monaco évoluait en 4-4-2 à plat et son milieu de terrain était difficile à contourner. Mais Bakayoko et Bernardo Silva ne sont plus là et Lemar est blessé. Jardim évolue désormais à trois dans l'entrejeu avec un trio Fabinho-Tielemans-Moutinho pas convaincant pour l'instant. Fabinho tarde à retrouver son vrai niveau et Tielemans doit encore s'adapter.
En face, Paris part donc, là aussi, avec un avantage. Avec un duo Rabiot-Verratti qui semble de mieux en mieux s'entendre et Draxler, en troisième larron, qui apporte une solution dynamique pour jouer vers l'avant. Les automatismes se perfectionnent au fil des matches et les trois hommes sont même décisifs, par des passes ou des buts.
Sur les ailes, Paris est incontestablement plus fort avec ses recrues Neymar et Mbappé. A Monaco, Rony Lopes et Baldé ont du mal à se montrer réguliers et alternent le bon et le moins bon. Le réel duel se situera évidemment en pointe. Entre Cavani et Falcao, l'affiche promet d'être intense.
Les deux Sud-Américains font partie des meilleurs buteurs européens. Le Colombien est un vrai leader à Monaco et a inscrit 13 buts en L1 cette saison. En face, Cavani est irrésistible avec 15 réalisations en championnat et le record d'Ibrahimovic en point de mire (il est à 5 buts). L'Uruguayen a marqué lors de toutes les confrontations de la saison passée (en L1 et en coupes), quand Falcao est resté muet. Avantage pour le Parisien mais le capitaine monégasque sera à surveiller de près à Louis II... Quoiqu'il en soit, vivement ce dimanche soir !