PSG - FC Barcelone (4-0), 14 février 2017, Parc des Princes (Paris)
Personne n'avait imaginé un tel scénario... Pas même les supporters du PSG ! La veille de la rencontre, terrible nouvelle pour Paris. Thiago Silva est contraint d'arrêter son entraînement, victime de douleurs musculaires. Le capitaine parisien déclare forfait. Au plus mauvais moment possible.
Unai Emery n'a pas le choix : il doit titulariser Presnel Kimpembe dans l'axe central. Le jeune défenseur parisien n'a jamais disputé la moindre minute en Ligue des Champions. En face, le FC Barcelone fait peur. Trois noms : Messi, Neymar, Suarez. Le meilleur trident offensif d'Europe. L'une des meilleures équipes du monde.
Et pourtant ! En ce soir de Saint-Valentin, les amoureux du club exultent. À quatre reprises. Angel Di Maria, par deux fois, Julian Draxler puis Edinson Cavani font chavirer le Parc des Princes. Adrien Rabiot gagne tous ses duels, Presnel Kimpembe éteint Lionel Messi. Il faut se frotter les yeux pour y croire. Le PSG vient de corriger le grand FC Barcelone. Quatre buts à zéro.
OM - PSG (1-5), 26 février 2017, Stade Vélodrome (Marseille)
"Vivre pour la victoire, vaincre pour la gloire... Écrasez-les !" Le cortège du Collectif Ultras Paris (CUP) avait donné le ton, la veille, à l'aéroport du Bourget. Fumigènes à la main pour les uns, drapeaux du club pour les autres, des centaines de supporters parisiens encouragent leur équipe. Un seul mot d'ordre : gagner.
Dans un Vélodrome en feu (65 252 spectateurs, un record), Soprano donne le coup d'envoi fictif de la rencontre. Au micro de Canal+, le chanteur marseillais clame : "Je pense qu'on va avoir un bon match !" Il ne croit pas si bien dire... Ce Classico rentre dans l'histoire.
Paris marche sur l'eau. Après avoir noyé le Barça, quinze jours plus tôt, les hommes d'Unai Emery surfent sur l'OM. Des vagues rouge-et-bleu déferlent sur le but ciel et blanc. Marquinhos, Cavani, Lucas, Draxler, Matuidi : cinq buteurs différents. Un festival offensif. Un seul mot d'ordre ? Gagner. Les Parisiens ont ajouté la manière.
FC Barcelone - PSG (6-1), 8 mars 2017, Camp Nou (Barcelone)
Et soudain, patatras. Tout s'écroule. Le flamboyant mois de février du PSG tombe dans l'oubli, ce 8 mars 2017. La grande équipe parisienne, que l'on voyait capable de décrocher le graal européen, n'est qu'un mirage. Ce mercredi-là, le club de la capitale montre tout ce qui lui manque pour faire partie des grands.
Le mental d'abord. Et surtout. Paris aborde ce match en victime. Les coéquipiers de Thiago Silva jouent bas. Ils ne proposent aucun jeu. Leur stratégie ? Attendre. Jouer la montre pendant quatre vingt dix minutes est risqué. Surtout face au FC Barcelone, porté par un Neymar des grands soirs.
Et pourtant, Paris avait fait le plus dur ! Menés trois buts à zéro, les Parisiens égalisent à l'heure de jeu, grâce à Edinson Cavani. À deux minutes de la fin du temps réglementaire, ils ont encore deux buts d'avance. En six minutes, le match tombe dans l'inexplicable, l'irrationnel, l'irréel. Trois buts en six minutes. Sergi Roberto crucifie le PSG. Incroyable mais vrai, Paris est éliminé.
Neymar et Kylian Mbappé signent au PSG, Aout 2017, Paris
Un mois après l'humiliation du Camp Nou, Nasser al-Khelaifi promet de renforcer son équipe au mercato. Début juillet, c'est la tendance inverse qui se fait pressentir. Javier Pastore est annoncé en Italie. Adrien Rabiot s'interroge sur les réelles ambitions du club. Et Marco Verratti veut rejoindre le FC Barcelone.
Du côté des arrivées, seul Yuri Berchiche, latéral gauche espagnol inconnu, est venu renforcer l'effectif rouge et bleu. Et pourtant, le PSG prépare trois gros coups. Dani Alves, d'abord ! Annoncé avec insistance du côté du Manchester City de Pep Guardiola, le défenseur signe finalement dans la capitale.
La raison de cette volte-face demeure longtemps inconnue. Mais elle prend tout son sens lorsque Paris réalise le plus gros transfert de l'histoire. 222 millions d'euros... Le club de la capitale fait sauter la clause libératoire de Neymar au FC Barcelone. Début aout, la star brésilienne débarque dans la Ville Lumière. C'est l'effervescence dans le monde du football.
Et pour clore cet invraisemblable mercato, Paris attire Kylian Mbappé. Originaire de Bondy (Seine-Saint-Denis), le nouvel espoir du football français revient dans sa région. Montant du transfert ? 180 millions d'euros... à payer la saison prochaine. Avec Mbappé, Neymar et Cavani, le PSG dispose de l'une des meilleures attaques du monde. Et ne tarde pas à le prouver.
Tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, 11 décembre 2017, Nyon (Suisse)
Qui ne le sentait pas venir ? Après avoir fini premier de son groupe, devant le Bayern Munich, le PSG pensait éviter les grosses écuries européennes. C'est raté ! Le PSG a tiré le Real Madrid, douze fois vainqueur de la compétition, double tenant du titre.
Chance ou malchance ? La question fait débat. Pour certains, c'est le pire tirage possible. Le Real fait peur. Zidane gère son équipe de stars avec brio. En défense, Ramos coordonne. Au milieu, Modric distribue. En attaque, Ronaldo mitraille. Mais pour d'autres, c'est une occasion unique de montrer que le PSG n'a rien à envier à personne.
Un an, jour pour jour, après la double confrontation tragique face au Barça, cette rencontre sera aussi l'occasion de laver l'affront. D'effacer l'humiliation. De redorer le blason. Avec son attaque de feu, Paris peut le faire. C'est tout un club qui croit en son équipe. On a hâte d'y être.
