Le nul à Bucarest lui semble toujours une excellente affaire : "Je confirme qu'il s'agit d'un bon résultat, à condition de gagner à domicile. Par le passé, beaucoup se seraient contentés d'un match nul là-bas. Le Rapid a eu une semaine pour se préparer, nous quatre jours, plus le déplacement. Cela compte aussi."
Et s'il a aligné une équipe aussi défensive, c'est "parce que je voulais éviter la mésaventure d'autres clubs, qui ont eu l'impression de maîtriser le match, avant de se faire massacrer en contre. J'ai donc aligné des joueurs capables de bien récupérer le ballon, mais aussi d'attaquer. Armand et Paulo Cesar sont tout à fait capables de donner de bons ballons. Ainsi, nous avons concédé peu d'occasion et surtout nous n'avons pas pris de but. C'était primordial."
En défense, le PSG semble bien fourni... du moins en quantité. "Avec Larrys [Mabiala], je peux effectivement doubler tous les postes, mais il faut tenir compte des petites blessures et de la forme de chacun. La saison dernière, nous n'avions que deux défenseurs centraux de métier. C'est peu. Bien sur, il y avait aussi Badiane, mais chaque fois que j'ai voulu le faire jouer il s'est blessé. C'est dommage, car on comptait sur lui."
Affronter dimanche une équipe d'Auxerre vexée par sa déculottée européenne risque d'être dangereux : "Il vont vouloir se reprendre pour deux raisons : d'abord parce qu'ils restent sur deux défaites, ensuite parce qu'ils reçoivent Paris. On sait ce que cela représente pour les clubs de province. Auxerre est toujours une équipe dangereuse. A l'image du Rapid Bucarest, ils ont cet esprit «cobra». Ils sont capables de vous laisser dominer pour vous asséner un contre terrible."
Frau sera suspendu "à titre conservatoire" pour cette rencontre et au moins pour la suivante, ce qui inquiète son coach : "C'est évident qu'aujourd'hui nous craignons le pire, alors qu'il n'y a aucune intention de blesser dans le geste de Pierre-Alain. (...) Un accident, cela peut arriver à tout le monde. (...) J'espère que la commission sera raisonnable. Maintenant, c'est difficile pour Frau, mais il faut bien reconnaître que le plus malheureux dans cette histoire c'est Stéphane Noro. Je suis d'ailleurs très peiné pour lui."