Sa longévité dans un club si difficile le rend légitimement fier : "Ce n'est pas de l'autosatisfaction mais je suis quand même assez content d'avoir à ce point duré. Je suis devenu un cadre dans un club où on peut vite sombrer. Les gens vont peut-être trouver que je suis un peu prétentieux mais on ne pourra pas m'enlever ça. J'ai évidemment connu des moments difficiles mais je crois que je suis toujours resté à flot."
Il réfute la théorie de certains qui le disent en roue libre : "Quand j'avais vingt-deux ans, je n'ai pas toujours fait ce qu'il fallait pour être au top. Mais, franchement, aujourd'hui, à vingt-huit ans, je suis bien meilleur. En fait, je suis comme le PSG, mes performances sont très inégales. Très honnêtement, j'ai besoin d'une équipe qui joue bien, avec une certaine cohérence."
De peur de donner des leçons, il a craint depuis quelques mois de parler. "D'ailleurs, dès le début de la saison, il y a des choses que je n'ai pas comprises. Des choses qui m'ont étonné. Moi, j'aime bien savoir, comprendre. Il y a eu beaucoup trop d'incompréhension. J'ai fait un blocage et je n'ai pas parlé. J'aurais du." Parler... de quoi ? Le milieu de terrain reste muet sur cette question.
En tout cas, cette saison, à l'image du PSG, reste celle des paradoxes : "Peut-être que si on avait un peu plus gagné, tout ça ne serait pas arrivé. On n'a pas toujours fait ce qu'il fallait. C'est étonnant mais, aujourd'hui, on est dos au mur, dans la difficulté, et l'ambiance est excellente avec un groupe qui n'a peut-être jamais été autant soudé."
Et si Édouard arrivait à jouer dans un Paris enfin serein ? "J'aimerais vraiment connaître une saison sans problème, une saison qui commence en juillet et se termine en mai, sans crise, sans souci grave." Une utopie ?