Mulumbu, dont le modèle est Claude Makélélé, avoue avoir eu le moral au plus bas l'été dernier : "Je ne pensais même plus signer un contrat pro au PSG ! D'abord parce que je n'ai pas été retenu pour le stage de reprise avec les pros, contrairement à Clément (Chantôme) ou Larrys (Mabiala). Ce fut une grosse désillusion. Ça a gâché mes vacances, je n'ai pas arrêté d'y penser."
La saison passée, il avait même failli arrêter le football : "L'année dernière en CFA, j'avais de mauvais résultats à l'école (terminale STT) et le coach disait que ça se répercutait sur mon jeu. Je faisais des efforts à l'entraînement mais les coaches ne les voyaient pas. Alors je m'étais dit : “J'arrête à la fin de la saison”, “je vais partir”. J'étais démotivé. Mais c'est Larrys (Mabiala) et mes parents qui m'ont redonne l'envie. Au départ, ma mère a mal vécu que je ne sois pas retenu pour le stage de Dinard. Mais ils m'ont dit ne de rien lâcher. J'ai recommencé la saison sans parler, en travaillant pour moi et j'ai été récompensé. Avec du recul, tout cela m'a rendu plus fort car aujourd'hui je sais qu'il faut s'accrocher dans les moments difficiles."
Mais le jeune milieu de terrain s'est accroché et a réussi à se faire une place dans l'équipe. Pour lui, l'année aura forcément été riche : "L'enchaînement des matches de haut niveau nous procure de l'expérience, c'est ce que l'on cherche quand on est jeune. On doit se remettre en question chaque jour. Rester humble, travailler et progresser. Je n'ai que ça dans la tête. Car le plus dur n'est pas de jouer mais de garder la tête sur les épaules, de ne pas lâcher sous prétexte que j'ai fait une vingtaine de matches et que j'ai des sollicitations à droite à gauche."