Bien que sauvé, tout en étant trop loin du milieu de tableau pour espérer participer à une Coupe d'Europe, le PSG a encore tout intérêt à l'emporter, samedi, à Lorient. C'est la capitaine qui le dit : "Il faut être le plus haut au classement car il y a une question d'argent pour le club. Mieux on est classé, plus d'argent il y a pour le club. Et pour moi, finir meilleur buteur", déclare celui qui met toujours son propre intérêt derrière l'intérêt général. Mais jamais très loin : c'est la loi du buteur.
"Quand tu ne marques pas, tu te poses des questions"
Bien que ses déclarations tout au long de la saison n'aient jamais laissé trop de part au doute, l'Açoréen reconnaît que l'incertitude l'a parfois habité : "Tout grand buteur doute quand il rate des buts. Oui, à une période j'ai douté. Quand au bout de trois ou quatre matches, tu ne marques pas, tu finis par te poser des questions. Mais quand je me crée des occasions et que je ne marque pas, c'est moins grave." L'ancien Bordelais ne cherche pas à se trouver des excuses : "C'est ma plus mauvaise saison. J'ai été moins performant que les dernières années. Ma responsabilité est la même que celle de tous les joueurs. Nous sommes responsables de cette saison et j'assume mes erreurs." Cartésien, il affirme : "C'est de ma faute d'avoir raté des occasions de buts car je suis payé pour marquer des buts."
Cependant, Pauleta tient à ce que les reproches qui lui sont formulés restent justes : "La critique, c'est normal. Mais j'ai inscrit 23 buts en tout cette saison, j'ai fait de mon mieux pour l'équipe. 23 buts, c'est un beau chiffre quand même. Contre Lyon, j'ai été critiqué. C'est normal. Si je n'avais pas marqué contre Troyes, j'aurais été critiqué. Mais la critique qui touche à autre chose, ma famille par exemple, non, c'est inacceptable."
"Aujourd'hui, les équipes jouent pour défendre"
Quand certains contestent sa capacité à assumer le rôle de capitaine, le Portugais se défend : "Quand les difficultés sont arrivées, je ne me suis pas caché. Ceci étant dit, je ne suis pas un capitaine pour crier. On vient de vivre une saison très dure avec beaucoup de choses négatives, la mort du supporter par exemple. Ce n'est pas mon caractère de parler à ce moment là." Allusion à Kalou ? De toute façon, selon les dires du Portugais, sa responsabilité se situe ailleurs : "Je suis important sur le terrain. Il y a des gens qui veulent être important dans les journaux. Moi, c'est sur le terrain qu'on me demande d'être important. Je suis important pour l'équipe parce que je joue pour marquer."
Pauleta, qui a participé à 32 rencontres de championnat, égalise pour le moment son total de buts de 2004-2005 (14 buts). Bien loin des 18 et 21 buts inscrits en 2003-2004 et 2005-2006. Sans compter sa période bordelaise où il n'était jamais descendu sous la barre des 20 unités. L'intéressé reconnaît que son total est plutôt faible : "Oui, c'est vrai. Aujourd'hui, les équipes jouent pour défendre, pas pour attaquer. Et puis je prends de l'âge aussi." On ne le saura jamais vraiment mais, si le PSG avait chuté en L2, le n°9 aurait-il honoré sa dernière année de contrat ? Voilà ce que Pauleta répond : "Pourquoi pas ? Mais j'avais confiance et je savais qu'on se sauverait."
"Fin 2008, je pars et je rentre chez moi"
Remplaçant à Lens, Bordeaux, Toulouse, Pauleta estime que les choix de Paul Le Guen n'ont à aucun moment été liés à une possible baisse de forme : "Je suis resté trois matches sur le banc. C'était une option du coach et pas parce que je n'étais pas bien. Avant Toulouse, contre Nantes, je marque deux buts. Je me sentais bien, j'ai demandé qu'on me respecte, c'est tout." Allusion à une interview donnée à l'époque, dans laquelle le joueur, se sentant menacé, demandait publiquement de la considération de la part de Paul Le Guen.
Ainsi qu'il l'a répété à plusieurs reprises cette saison, Pauleta ne fait aucun suspense sur ce que sera son avenir dans un an : "Fin 2008, je pars et je rentre chez moi."