Guy Lacombe a entraîné le PSG de la 1re à la 20e journée, soit dix-neuf rencontres puisqu'il faut soustraire du décompte le match PSG-Toulouse (16e journée) qui n'a lieu que le 17 janvier. C'était d'ailleurs le premier match de Paul Le Guen, lequel a mené l'équipe première jusqu'au terme du championnat, soit également dix-neuf matchs.
Guy Lacombe :
19 points en 19 matchs (4 victoires, 7 nuls, 8 défaites)
1 point par match en moyenne
10e : son meilleur classement
17e : son plus mauvais classement
-7 : sa différence de buts (19 buts inscrits, 26 concédés)
Paul Le Guen :
29 points en 19 matchs (8 victoires, 5 nuls, 6 défaites)
1,6 point par match en moyenne
15e : son meilleur classement
19e : son plus mauvais classement
+ 7 : sa différence de buts (23 buts inscrits, 16 concédés)
Le Guen plus lucratif
Sous l'ère Le Guen, chaque rencontre a rapporté en moyenne 1,6 points au PSG, contre 1 point pour Lacombe, soit une progression pénible d'un nul par match de L1. Dans le détail, le bilan est également très en faveur de Le Guen. Remportant le double de victoires (8 contre 4), Le Guen s'est incliné moins souvent (6 contre 8) et a été tenu en échec moins souvent également(5 contre 7). Dirigée par le Finistérien, la défense du PSG a aussi été plus solide que lorsqu'elle l'a été par l'Aveyronnais, puisqu'elle a concédé dix buts de moins en autant de matchs (16 buts contre 26). Offensivement, l'équipe de Le Guen a encore été plus productive, même si la différence est moins flagrante (23 buts contre 19).
Lacombe ne perd jamais deux fois
Contrairement à Le Guen qui est responsable de quatre défaites consécutives de rang (Saint-Etienne, Sedan, Auxerre, Rennes) ayant fait plonger le PSG de la 15e à la 19e place (entre la 26e et la 29e journée), Lacombe n'a jamais perdu deux fois consécutivement. En revanche, ce dernier est responsable d'une interminable série de 8 matchs sans victoires, qui a enfoncé le club lentement mais surement de la 10e à la 17e place (entre la 12e et la 20e journée).
Le Guen enchaîne mieux
Alors que Lacombe n'a pu faire face au lent, mais sur, dépérissement de son équipe, Le Guen est parvenu à relancer une machine parisienne qui était au bord de l'implosion au surlendemain d'une dramatique série de quatre défaites. Ainsi, sous son joug, le PSG a pu effectuer 6 matchs sans défaite (entre la 30e et la 35e journée), ce dont Lacombe a été incapable. La meilleure série de ce dernier s'est en effet limitée à 3 matchs sans défaite (entre la 9e et la 11e journée).
Lacombe n'a jamais été relégable
Si Lacombe a réussi à hisser le PSG à la 10e place à deux reprises (3e et 11e journées), contrairement à son remplaçant qui n'a pu faire mieux qu'une 15e place, il faut signaler que la prise de fonction de ce dernier intervient au lendemain de la défaite à domicile contre Valenciennes. Le PSG est alors 17e. Au terme du championnat, le club s'est classé 15e. Soit un gain de 2 rangs. A la décharge de Lacombe, le PSG n'a jamais été relégable durant sa fonction. Sous Le Guen, le club l'a été durant quatre journées. Il était même 19e au classement aux soirs des 28e et 29e journées.
Le Guen a eu moins de matchs à gérer en dehors du championnat
Même si ces rencontres n'entrent pas en ligne de compte, il est à noter que Guy Lacombe a disputé, outre les rencontres de Ligue 1, 8 matchs amicaux, 6 matchs de Coupe de l'UEFA, 2 matchs de Coupe de la Ligue, 1 match de Coupe de France et enfin la finale du Trophée des Champions. De son côté, Paul Le Guen a dirigé la formation parisienne à l'occasion de 4 matchs de Coupe de l'UEFA, 3 matchs de Coupe de France et 2 matchs amicaux.
Et si...
Statistiquement parlant, la conclusion semble claire. Ainsi un lecteur de notre site nous fait remarquer avec intelligence qu'avec une deuxième partie de saison à l'image de la première (19 pts), Guy Lacombe aurait probablement provoqué la chute du PSG en L2 (38 pts, soit un point de moins que Troyes, 18e de L1 et premier rélégué). A contrario, avec une première partie de saison à l'image de la seconde (29 pts), Paul Le Guen aurait peut-être qualifié le PSG pour la Ligue des Champions (58 pts, soit autant que Toulouse, 3e de L1 et qualifié pour le tour préliminaire de la Champion's League). Toutefois, il apparaît assez injuste et vain de refaire l'histoire. Seuls comptent les faits. Et ils sont là.
