Interrogé par le Parisien, Leproux a tenu les propos suivants : "La seule manière de régler ce problème était de casser cette funeste opposition géographique entre Auteuil et Boulogne. Les gens sont amnésiques : dans l'histoire du PSG, il y a 20 ans de violences aux alentours du Parc avec des moments dramatiques et funestes. Il y avait eu un mort lors de la présidence d'Alain Cayzac."
Leproux a poursuivi : "J'étais dans ce contexte. Quand il y a eu le deuxième mort (Yann Lorence), je ne peux pas vous dire. C'est un choc très personnel, un tournant dans ma vie. Je me suis engagé auprès de la famille du défunt à faire évoluer les choses. J'ai tenu parole. [...] A l'époque, il se dit ou s'écrit qu'il faut dissoudre le PSG, l'exclure du championnat, etc. Je suis formel : le PSG a failli disparaître."
Au sujet de la décision prise à l'époque : "Pour certains, c'était la manière de résoudre le problème. [...] Je n'étais plus un développeur du club, j'étais celui qui devait le sauver. J'ai trouvé une solution. Je ne dis pas qu'elle est parfaite. Elle a ennuyé beaucoup de monde, beaucoup de supporters mais au moins aujourd'hui, il n'y a plus de violence autour du Parc."
Leproux a rajouté : "Je n'ai viré personne du Parc, d'abord parce que je n'en ai pas le droit. J'ai simplement dit que je commercialisais pendant 5 mois, jusqu'en décembre, les places de manière aléatoire. Je reconnais que j'ai ennuyé tout le monde, je veux bien m'en excuser auprès des supporters qui n'ont rien à voir avec tout cela mais je ne voyais pas une autre manière de sauver le club. Le PSG était infréquentable."
Avant de conclure : "Chaque fois qu'il se déplaçait, les villes étaient en état de siège. [...] Ceux qui ne sont pas revenus au Parc sont ceux qui ne voulaient pas revenir. Je n'ai viré personne. [...] Je fais une différence entre les ultras et les ultras violents. Moi, j'ai été confronté aux ultras violents, des deux côtés. Quand il n'y a pas de violence, les ultras sont essentiels à la vie du PSG. [...] Sans ce plan, le Qatar n'aurait pas racheté le club... Mon plan a rendu possible son arrivée."