Les années passent et un seul mot revient toujours. Ce mot, nous l'avons écrit et nous ne le répéterons pas encore, il a suffisamment été repris dans les médias. Cette atmosphère rappelle celle d'il y a quatre ans. Mais cette année, le PSG est à l'abri de toute déconvenue et il y a plusieurs raisons.
Déjà, et c'est un constat facile, ce match retour se déroule au Parc des Princes et l'avantage 4-1 à l'extérieur demeure encore plus grand. Pour être éliminé, il faudrait que le PSG perde par 4 buts d'écart. Et cela ne lui est arrivé que 5 fois à domicile dans son histoire. Les derniers exemples datent de 2001 (défaite 4-0 face à Auxerre en Coupe) et en 1997 (revers 6-1 en Supercoupe d'Europe face à la Juventus).
Même s'il faut toujours se méfier des stats, surtout ces dernières années, Paris semble à l'abri d'une défaite aussi lourde, d'autant plus dans un stade où il a ses repères. Si les Parisiens y ont déjà perdu 4 fois cette saison, leur mobilisation sera tout autre dans un match de cette importance.
Depuis ces fameuses déroutes, Paris a enfin passé un palier et accédé à la finale de cette Ligue des champions, en aout dernier. Passer ce cap des 8es, voire des quarts, était indispensable pour pouvoir effacer les maux passés. Le groupe a ainsi effacé des mémoires certains mauvais souvenirs et semble, qui plus est, solidaire comme jamais.
Avec des tauliers tels Keylor Navas, Marquinhos, Marco Verratti ou encore Kylian Mbappé devant, Paris est doté d'une force de caractère indispensable pour espérer aller le plus haut. Et cela contraste avec le passé avec un grand gardien, une défense moins perméable, un milieu qui prend confiance et un Mbappé au sommet de sa forme actuellement.
En évoquant ce fameux passé, beaucoup oublient que le Barça a vécu bien plus de désillusions en se faisant remonter au score face à la Roma en 2018 (4-1/3-0) et face à Liverpool en 2019 (3-0/4-0). Le club catalan n'est plus ce qu'il était, entre successions difficiles, recrutements ratés, défense friable et un Messi de plus en plus isolé.
Un groupe usé et en fin de cycle, même s'il reste 2e de Liga, ce qui tend à rehausser la performance du PSG au Camp Nou il y a trois semaines. Voilà autant de constats qui ne doivent pas faire peur à une équipe parisienne sure de sa force.
Le bilan de Mauricio Pochettino est pour l'instant bon. En 15 matches, il en a gagné 12, fait un nul et perdu 2 (à Lorient et contre Monaco). Un bilan honorable, même si cette défaite face à l'ASM fait tâche. Mais elle ne doit pas faire oublier le reste, l'entraîneur argentin devant façonner un groupe à la peine physiquement jusqu'à son arrivée et qui continue d'être inconstante sur la durée d'une rencontre.
Son calme sur le banc semble rejaillir sur ses joueurs et sa personnalité semble trancher avec le volcanique Tuchel. Il n'y a qu'à voir son flegme sur les buts parisiens au Camp Nou pour constater qu'il sait garder la tête froide, afin de prendre les meilleures décisions. Et mercredi, son coaching sera sans doute important pour permettre à Paris de se qualifier pour son 2e quart de finale consécutif en C1.
Navas – Florenzi, Marquinhos (cap.), Kimpembe, Kurzawa – Paredes, Gueye – Di Maria, Verratti, Mbappé – Icardi.