Et pourtant, si l'on accorde du crédit à ses paroles, Fabrice Abriel aurait mérité d'avoir sa chance : "En catégorie treize ans, on avait une belle équipe, se souvient-il. On a gagné neuf tournois sauf celui organisé par le club ! On nous appelait les p'tits pros. On s'identifiait aux joueurs du moment. A gauche, on avait David (Ginola), à droit, Jean-Luc (Sassus), quant à moi, on m'appelait le petit Valdo... Lors de certains matchs, il nous arrivait de bafouiller notre jeu. Mais dès que Jacques Jarry (ancien entraîneur du centre de formation) débarquait - on le savait en entendant son caniche aboyer - ça jouait à une touche de balle !"
Mais la suite a été moins heureuse. Celui qui n'a disputé que deux rencontres de L1 avec les Rouge et Bleu déclare à propos du PSG : "Tu ne peux pas avoir de haine pour ce club. A l'époque, j'étais jeune. Et la formation, ce n'était alors pas leur fort. J'aurais peut-être eu besoin de temps pour y réussir. Or, le temps, ils ne me l'ont pas donné. Le court terme primait. Il fallait vraiment être un phénomène pour s'imposer. Nul n'est prophète en son pays. Le confort, ce n'est également pas très bon. Ce n'est peut-être pas plus mal d'avoir bourlingué. Maintenant, peut-être que je reviendrai un jour. Si l'opportunité se présentait, je sais dans quelles conditions j'irais."
Brillant lors du match aller en championnat, le joueur de 28 ans note chaque confrontation avec le PSG d'une croix blanche sur son agenda : "C'est toujours un rendez-vous un peu spécial car je connais pas mal de monde à Paris : Diané, Luyindula, Camara, Alonzo, Mas (l'entraîneur des gardiens). Et puis, recevoir le club de la capitale, c'est toujours une affiche. Vu leurs perfs à l'extérieur, on se médie. Ce serait bon de passer, notamment pour le moral."