La réception de Nancy peut permettre au PSG de gagner quelques places : "Ce sera encore un tournant, comme à chaque match. Notre victoire à Strasbourg (2-1) a été importante mais on a besoin de réaliser une série pour avancer. Tant qu'on n'aura pas fait ça, il sera difficile de pouvoir s'exprimer vraiment et profondément. Si on bat Nancy, on va enchaîner un second résultat positif et peut-être pouvoir basculer dans la première partie du classement. C'est sur le long terme qu'on nous jugera."
La mauvaise série en cours au Parc des Princes n'inquiète pas le portier parisien : "Aujourd'hui, domicile, extérieur, ça ne veut plus rien dire. Dans le championnat, on s'aperçoit qu'il est de plus en plus difficile de s'imposer chez soi. Chaque journée, il y a des surprises. Et il faut reconnaître qu'on a eu un parcours difficile en recevant des équipes solides comme Marseille, Lyon, Bordeaux, Rennes ou Lorient en début de saison. Je ne cherche pas d'excuses, on a des lacunes. Mais on est dans une phase de progression."
Pour que le PSG ait de bons résultats, l'ancien Nantais voit une solution : disposer d'un peu de temps. "A l'inverse de Nancy par exemple, qui a pu avoir du temps pour se construire et progresser, ici il y a une pression et un besoin de résultats immédiats évidents, regrette-t-il. Les gens me disent: « ça fait huit ans qu'on dit ça et il ne se passe rien. » Je réponds non. On n'a jamais donné le temps. Tous les six mois ou tous les ans, il y a eu des changements de présidents ou d'entraîneurs. Ici, il faut une politique qui puisse s'installer sur le long terme, c'est primordial. Je pense que le club est en train de construire quelque chose. Il faut laisser passer encore un an et une intersaison pour que le coach ait vraiment tout le groupe qu'il veut."
Le natif de Machecoul ne trouve pas les choix de Le Guen anormaux : "Si le coach fait ça, c'est qu'il n'y a pas de hasard. C'est peut-être la personne qui a le plus envie qu'il y ait des résultats, il ne fait pas ça pour le plaisir. Il y a eu des choix peut-être surprenants pour certains mais finalement rien n'est illogique."
Le gardien ne pense pas avoir changé depuis son arrivée au club : "Je n'ai pas de nouveau statut, je suis toujours resté le même depuis que je suis arrivé. Pour moi, être gardien, c'est donner confiance à ses partenaires, avoir confiance en lui et regarder en fin de saison s'il a fait gagner ou perdre des points à son équipe. Depuis que je suis ici, j'entends parler de cadres, de leaders. L'important, c'est la notion de groupe. J'ai le sentiment qu'on construit quelque chose mais on ne sait pas ce qui peut exploser dans trois mois."
Lorsqu'on lui demande pourquoi il verrouille sa communication, l'international français répond de manière claire : "Parce que le danger c'est de s'enflammer sur tout. A quoi sert de parler après une victoire, d'en faire tout un monde ? Pour moi, le principal, c'est de se sentir bien avant un match et pas de se dire: «Merde, j'ai mis le feu en disant ça. Comment ça va se passer ?» "
Landreau devrait céder bientôt céder sa place chez les Bleus à Coupet, de retour dans quelques semaines. Cela ne le dérange pas : "J'ai toujours fonctionné sur la continuité. Je prends chaque match comme il vient, j'emmagasine, j'avance et je grandis. Aujourd'hui, je sais qu'on m'attend tout le temps. C'est la règle du jeu: plus on est en haut, plus on est attendu et moins on a le droit à l'erreur. L'essentiel, c'est de m'éclater dans ce que je fais chaque jour."