Avec ce style provocateur qui est le sien, Raymond Domenech a ainsi renvoyé les journalistes présents à leurs chères études concernant son choix d'imposer Landreau comme n°1 au détriment d'autres gardiens comme Frey, Ramé ou Mandanda : "Vous avez le droit de vous interroger, moi je ne m'interroge pas. J'ai fait un choix, qui est le meilleur. J'en suis convaincu. Après, tout le monde a le droit de s'interroger sur la position d'un joueur ou d'un autre, du sélectionneur... Il y a des choix à faire et pour moi, à l'heure actuelle, c'est celui-là. Et je crois que c'est le bon."
Bien qu'il n'ait pas pour habitude de motiver ses décisions, celui qui évolua une saison au PSG (1981-1982) explique pourquoi Landreau reste pour le moment indéboulonnable : "Il y a une hiérarchie, qui était la même quand Landreau et Frey étaient en sélection de jeunes. Après il y en a un qui joue en Italie, qui est performant et qui fait de bons matches. Mais Micka est là depuis longtemps, il est aussi performant et je n'ai pas pour habitude de bousculer les choses. On a des fois des choix. Je vous rappelle la Coupe du Monde, c'était pareil. Il faut faire un choix à un moment. C'est comme ça."
Seule raison pour que Landreau cède sa place : qu'il ne se montre pas au niveau de ce qu'exige l'équipe de France. "Quand le gardien de but est performant, développe Domenech, celui qui arrive derrière est obligé d'attendre que le premier meure. C'est la loi du poste unique. C'est pour ça que le métier de gardien de but est très particulier, différent, plus difficile. Par contre, l'avantage qu'ils ont, c'est que les gardiens finissent leur carrière plus tard que les autres."