L'homme qui a mis notamment Mvoto et Ngoyi sur orbite en leur faisant remporter un premier titre d'envergure éprouve évidemment une certaine fierté de les voir aujourd'hui faire leurs premiers pas dans l'équipe première du PSG. Voici ce qu'il déclare sur le site officiel du club : "C'est vraiment un très grand plaisir de voir un grand nombre de jeunes joueurs arriver et jouer dans le groupe pro. Le but de tout formateur est de voir ses joueurs arriver au plus haut niveau et ce n'est jamais facile. Nous savons tous qu'au PSG c'est encore moins évident qu'ailleurs et d'en voir autant dans le groupe pro est magnifique."
Les nombreuses signature de contrats pro qui ont eu lieu ces derniers mois reposent sur un travail en amont, planifié de longue date. C'est pourquoi cet ancien joueur du FC Rouen ne s'étonne pas de voir arriver à maturité tant de joueurs dans un laps de temps si court : "Nous ne pouvons pas être surpris car notre travail, le but même du jeu, est précisément d'en former le plus grand nombre. Nous devons aussi leur ouvrir des portes, c'est le plus important. Leur réussite valorise notre travail donc c'est forcément positif pour nous. Et puis, ces joueurs ne forment pas un tout, ils sont issus de plusieurs générations. Nous en comptons quatre actuellement, les 87 (Arnaud, Chantôme, Mulumbu), 88 (Mvoto, Ngoyi), 89 (NGog, Sankharé) et 90 (Sakho)."
Comment celui qui a remporté un titre dès sa première saison comme entraîneur au PSG apprécie-t-il la trajectoire de David NGog ? "David est quelqu'un que je connais très bien également. C'est un garçon très discret. Je pense qu'il a un très grand talent et qu'il a besoin de jouer. Ses débuts à lui aussi ont été prometteurs. Pour moi, c'est plus difficile de s'imposer en tant qu'attaquant qu'en tant que défenseur ou milieu de terrain. Il faut être patient avec lui, mais je pense que ce sera un très grand joueur plus tard."
Au-delà de la formation, le parcours de Bechkoura cette saison avec les moins de 18 ans présente un intérêt propre, que l'intéressé nous décrit : "Nous sommes partis faire notre préparation en Malaisie à l'occasion du tournoi de la "Champion Youth Cup", qui regroupait les meilleures formations européennes. La préparation là-bas n'a pas été facile. Il faisait très chaud et le taux d'humidité était au plus haut. Nous avons essayé d'être au plus près de la préparation. Nous avons ensuite enchaîné par un autre tournoi, organisé sur la base d'une œuvre caritative appelée "Carisport". Ces deux tournois ont engendré de la fatigue. Résultat : nous avons entamé le championnat petitement. Après avoir redressé la barre, nous avons une vitesse de croisière intéressante et l'équipe progresse (NDLR : les – de 18 ans sont 4e
de leur groupe). Je note une évolution intéressante cette année."
Cette génération sera-t-elle amenée elle aussi à nourrir l'équipe première ? "Je pense qu'il faut leur laisser un peu de temps, tempère le natif d'Elbeuf (Seine-Maritime). Cela fait trois ans que je suis au club et que je vois passer un grand nombre de joueurs. 18 ans est un âge charnière car aujourd'hui les joueurs peuvent pratiquement passer de notre équipe au groupe pro. Les garçons que j'entraîne actuellement sont nés entre 89 et 91. Ce sont des jeunes qui peuvent encore énormément progresser. Je pense que la génération que j'ai est encore un peu immature. Ils sont besoin de travailler ce point précis. Des garçons comme NGog, Sankharé et Sakho ont déjà une grande maturité à leur âge. Aujourd'hui, je ne possède pas de joueurs qui en dégage autant. En revanche, ils possèdent des qualités de footballeurs et ils ont les moyens à terme de venir titiller le groupe pro."