Publié le 30 Novembre 2007 à 15h13 par Ludovic FRANCISCO
Le journal "But ! Paris" a rencontré Pauleta afin de lui poser des questions relatives à la situation du club et à la sienne, toujours aussi précaire malgré un brassard qu'il revendique avec fierté. Désireux désormais de rejoindre son pays natal, il ne se fait pas de souci pour le PSG : N'Gog sera selon lui le futur grand n°9 de la capitale.
La 18e place du PSG
"C'est normal : quand tu ne gagnes pas un match à la maison, tu t'exposes à ce genre de situation. Au moindre faux-pas à l'extérieur, nous savions que nous allions connaître de gros problèmes. C'est ce qui est arrivé. Après ce que nous avons vécu la saison dernière, ce n'est pas facile à vivre, vraiment pas... Mais l'équipe a le moral pour remonter la pente dès samedi face à Caen. Il le faudra. Il n'y a plus d'autre choix que de relever la tête. Dans notre situation, on n'a jamais beaucoup de solutions : il faut travailler pour se sortir de ce problème. Je vois la manière dont l'équipe travaille. En continuant comme ça, on va gagner des matchs. Il nous faudra au minimum deux ou trois rencontres pour sortir de la zone dangereuse."
Les rumeurs de rachat du club
"Je ne veux même pas commenter cette rumeur. Mon seul objectif est que le groupe sorte de cette situation le plus vite possible. On y est habitués de toute manière. A Paris, il sort toujours des choses à droite, à gauche. Le plus important est de gagner samedi."
Sa condition physique
"Je peux encaisser plusieurs matchs de suite même si je n'ai plus 20 ans... Je n'ai pas la même qualité physique qu'il y a dix ans mais l'an dernier, j'ai fini meilleur buteur (ndlr : 15 buts). Je me sens bien, vous le voyez tous les jours à l'entraînement, non ? Alors ce n'est pas là qu'il faut chercher. Ce ne sont que des choix, je me répète, mais c'est la vérité. Je suis toujours le même. Et surtout, je suis disponible."
Son attachement au PSG
"J'ai eu des bons souvenirs partout où je suis passé. Mais Paris est l'équipe où je suis resté le plus longtemps, il y a donc quelque chose de particulier entre ce club et moi. J'ai voulu terminer ma carrière ici et le PSG restera toujours dans mon cœur quoi qu'il arrive. C'est vrai que j'aurais bien aimé jouer un jour à Manchester United, au Real Madrid ou dans un grand club européen, mais malheureusement, l'opportunité ne s'est jamais présentée. Au fond, ce n'est pas grave. J'ai toujours choisi ce qui était le mieux pour ma famille et pour moi. Et de ce côté, je suis vraiment content de ce que j'ai fait ici, à Paris. Même si le PSG est un club différent des autres, plus difficile et plus compliqué... Surtout la saison dernière où on a vraiment souffert. Mais en même temps, j'ai vécu des moments difficiles qui m'ont révélé en tant que joueur et en tant qu'homme. C'est l'une des leçons que je retiendrai de mon passage."
Son caractère
"J'ai toujours fonctionné comme ça, discrètement, mais avec toujours le besoin de soutenir mon partenaire. Dans un vestiaire, je suis très facile à vivre. Mais avec les personnes que je ne connais pas, je n'aime pas être trop familier. Je suis calme, tranquille. Ce n'est pas de la peur, c'est juste mon caractère."
La perte du brassard de capitaine
"Mais qui a dit que j'avais perdu le brassard ? Il n'a jamais été question de le perdre. Je suis toujours le capitaine du PSG et chaque fois que j'ai été titulaire, j'ai eu le brassard. Maintenant, si je suis sur le banc, je ne peux plus l'avoir, c'est sur... En tout cas, il n'y a aucune ambiguïté avec Paul Le Guen. Je suis le capitaine, c'est à moi qu'on l'a donné et je le garderai jusqu'à la fin de la saison. C'est très clair."
Son successeur
"Sincèrement, j'aimerais bien que ce soit David N'Gog. A l'avenir, je suis sur qu'il sera un joueur important. Je le vois tous les jours travailler avec beaucoup de sérieux et d'humilité. S'il continue comme ça, il ira loin. Dans le jeu, nous sommes un peu différents mais dans le caractère, oui, il me ressemble. Nous avons la même volonté de progresser. Le même plaisir de jouer. Et surtout, la même obsession de marquer. Pour nous, le but est le plus important. Je l'aime vraiment beaucoup."
Son avenir
Je n'ai jamais parlé de prolongation. J'ai toujours dit que je voulais finir mon contrat au PSG et rentrer chez moi après. Je vais partir, jouer encore, mais dans un club portugais. Normalement, ce sera chez moi, aux Açores, ou dans un autre club. La seule chose dont je suis sur, c'est que je quitterai le PSG à la fin de la saison. Le Portugal me manque à moi, à ma famille. Ça manque aussi à la famille de ma femme. Vous savez, cela fait douze ans que mon métier m'a obligé à partir à l'étranger. Mais il arrive un moment où tu en as assez. J'ai envie de vivre près des miens avec le sentiment d'avoir tout fait. Je veux partir de Paris la tête haute. Je le fais aussi pour mes enfants. L'école, pour eux, ce sera très important. Je veux qu'ils aillent au Portugal, où le système éducatif est différent de la France. Pour eux aussi, c'est le moment de partir."
La sélection portugaise
"J'ai passé huit ans en sélection, j'ai joué plus de 90 matchs et quand on arrête, ça fait un peu bizarre. Mais j'ai pris une décision il y a plus d'un an et je vais m'y tenir. A l'époque, j'y avais beaucoup réfléchi. Bon, c'est toujours avec un pincement au cœur que je vois les images à la télé. Mais au bout d'un moment, il faut savoir tourner la page. Le Portugal n'a plus besoin de moi. Nuno Gomes a 32 ans et c'est lui en qui Scolari a le plus confiance. Mais je pense qu'Hugo Almeida, avec ce qu'il prouve depuis quelques saisons au Werder Brême, sera le prochain grand avant-centre du Portugal."