L'Angleterre est indifférente
"C'est un club très connu ici, en Angleterre, explique Dave Hytner, grand reporter au "Guardian". Son nom est associé à ceux de Ronaldinho, Ginola ou Weah, mais ses faibles performances depuis de nombreuses années et son manque de succès l'ont fait tomber dans l'anonymat. Aujourd'hui, il n'intéresse plus personne. Dans les journaux ou à la télévision, on n'en parle pas. On ne peut pas voir ses matchs à la télévision, il ne participe pas à la Ligue des champions et ne remporte rien."
L'Allemagne moqueuse
"Les Allemands ont une dent contre le PSG, notamment parce qu'ils ont battu parfois le Bayern Munich, explique Alexis Menuge, journaliste français basé à Munich. Les voir dans cette situation les interpelle, mais c'est aussi devenu un sujet de rigolade. Ils font des blagues sur le fait que Paris est incapable d'avoir de grands joueurs, par exemple." Une situation qui rappelle aux Allemands un club bien connu chez eux : le Hertha Berlin. "Ils sont un peu dans la même situation. Ce sont deux grandes villes mais leur équipe ne donne plus rien. En revanche, les Allemands sont fortement impressionnés par la patience des supporters parisiens."
L'Italie condescendante
"Si tu demandes aux Italiens ce qu'ils pensent du PSG, ils te diront : "c'est un vrai club ça ?", ironise Massimo Franchi, journaliste sportif à Turin. Ils n'en ont vraiment rien à faire. Paris n'a jamais rien gagné. Le dernier grand trophée, la C2, remonte au milieu des années 1990. Ils ne jouent plus aucune grande compétition européenne ou se font éliminer rapidement. Même si l'OM a des difficultés, ça reste un grand club. A Paris, le niveau est plutôt bas. Depuis Weah ou Ginola, ils n'ont plus eu de grands joueurs. Ils sont trop mauvais pour pouvoir nous intéresser. C'est triste pour eux s'ils descendent. Mais ce n'est vraiment pas notre problème."
L'Espagne a oublié le PSG
Peter Luccin, joueur du Real Saragosse passé par le PSG (2000-2001) note : "Les Espagnols considèrent qu'ils sont les meilleurs, ils ne veulent pas perdre leur temps à parler des autres. De temps en temps, on voit des articles sur Lyon. Mais alors le PSG, il n'y a vraiment rien. Personne ne se souvient qu'il y a un club à Paris. En tout cas, on ne me pose aucune question. Pour tout le monde, c'est une équipe moyenne qui, à force d'être ni bonne ni mauvaise, finit par connaître des difficultés. J'en discute parfois avec les quelques Français du championnat, mais surtout avec mes amis Parisiens. Ce n'est vraiment plus le PSG que j'ai connu. Je ne comprends pas comment ils ont pu arriver aussi bas."
Le Portugal inquiet
"C'est le club français le plus portugais", affirme Isaura Almeira, journaliste sportive à Lisbonne. "On leur consacre pas mal d'articles. Les Portugais ont toujours aimé ce club, notamment parce que beaucoup de nos joueurs y ont évolué, comme Pauleta actuellement. Du coup, on est très tristes. C'est vraiment un choc. On ne comprend pas non plus pourquoi Pauleta joue si peu et que les autres attaquants sont pires. Peut-être Le Guen fait-il les mauvais choix." Hugo Leal, qui, avant de jouer aux Belenenses à évolué au PSG (2001-2004), est lui aussi attristé : "J'ai de la peine. Je compatis. Beaucoup de mes équipiers me demandent comment ils sont tombés si bas."