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Mercato PSG : Fred – Un mois pour rien

Publié le 17 Janvier 2008 à 16h57 par Ludovic FRANCISCO
Mercato  PSG : Fred – Un mois pour rien
Planète PSG vous propose de revivre, jour après jour, le feuilleton qui a le plus animé le mercato d'hiver de Ligue 1, agité la presse française dans son ensemble et suscité des débats enflammés chez les supporters. Ou comment un éléphant a accouché d'une souris.

15 décembre 2007 :

Pour la première fois, le bruit de la venue de Fred point dans la presse. Le journal "L'Equipe" affirme que le PSG a proposé à Lyon le prêt de son avant-centre. De son côté, le joueur ne cache pas son désir de quitter le Rhône, malgré le salaire de 2 M€ qu'il y perçoit.

22 décembre 2007 :

Paul Le Guen, dans une interview accordée au site officiel du club, ne nie pas l'intérêt du PSG pour le Brésilien : "Je souhaite des joueurs pouvant apporter quelque chose. Fred et Tiago nous intéressent, c'est vrai." Le même jour, Jean-Michel Aulas ne se déclare pas défavorable à un transfert de son joueur vers la capitale : "Je serais heureux que Fred puisse rebondir dans un club comme le PSG qui a besoin de se trouver un ou deux grands joueurs. Ce qui manque au club de la capitale, ce ne sont pas des joueurs moyens mais des très grands joueurs. Fred est un très grand joueur". Toutefois, la somme qu'il réclame au titre de l'indemnité de transfert (au minimum 15 M€) reste un obstacle.

27 décembre 2007 :

Jean-Michel Aulas poursuit son opération séduction : au "Parisien", il confie avoir évoqué ouvertement le sujet avec Alain Cayzac et les actionnaires du PSG. Il déclare : "J'espère franchement que Fred ira au PSG. Ce qui a fait la force de Paris dans le passé, c'est de posséder une icône brésilienne et Fred pourrait être son incarnation. C'est le club de la capitale. Il a besoin de stars jeunes. Fred est le joueur jeune au plus fort potentiel au sein de la Seleção. Je me mets à la place des deux actionnaires principaux du PSG, Sébastien Bazin et Walter Butler, pour qui j'ai beaucoup d'estime. Il faut qu'ils engagent une ou deux vedettes d'avenir. Et Fred entre dans ce cadre-là. Quitte à le transférer, c'est une bonne affaire si le PSG s'y intéresse. Je suis prêt à faire des efforts". En coulisses, on murmure que l'OL serait prêt à consentir au départ de son joueur en échange d'une indemnité de 10 à 12 M€, auxquels s'ajouteraient des bonus liés aux résultats.

2 janvier 2008 :

"Le Parisien" affirme que le président du PSG, qui a sans doute obtenu le feu vert des actionnaires et obtenu des garanties de crédits, a décidé d'entamer de sérieuses négociations pour tenter d'enrôler le Brésilien, désormais défini comme une "priorité". Fred, censé être revenu de vacances, ne se présente pas à l'entraînement.

3 janvier 2008 :

Bonne nouvelle pour le PSG : les quelques clubs depuis peu intéressés par la venue de Fred (Betis Séville, Espanyol Barcelone, Santos, Sao Paulo, Santos) n'ont pour le moment transmis aucune offre à Lyon. Paris attend désormais le retour en France de l'attaquant pour discuter avec le joueur.

5 janvier 2008 :

Fred, toujours en vacances, fait part au journal "Le Parisien" de son désir de jouer au PSG : "Paris est une grande équipe, un grand club, même s'il vit actuellement des moments pas trop faciles. Mais c'est un club qui a beaucoup de bons joueurs, un grand entraîneur et de belles structures. Je serais heureux d'y jouer. Mais il faut que tout le monde soit content dans l'opération. Lyon, comme moi. J'ai toujours envie de partir. Et l'OL a peut-être envie aussi que je parte."

8 janvier 2008 :

Après avoir certifié la veille que le transfert était sur le point d'être conclu, Bernard Lacombe, conseiller sportif de l'OL, enfonce le clou sur la chaîne télé du club : "Le souhait de Jean-Michel Aulas est que Fred joue à Paris et je pense que Fred ne sera certainement plus Lyonnais le mois prochain". Plutôt qu'un achat net, "L'Equipe" évoque désormais un prêt avec option d'achat.

9 janvier 2008 :

En marge de l'entraînement, Alain Roche, qui dirige la cellule recrutement du PSG, exprime son désir de rencontrer le joueur afin d'entamer des discussions : "Parler à son frère Rodrigo, c'est bien mais on veut savoir ce que pense vraiment Fred. Il y a l'aspect financier dont nous a parlé son frère mais il y a l'aspect sportif qui est important et là, il n'y a que Fred qui soit concerné." Lequel vient d'ailleurs de refaire son apparition au sein du groupe lyonnais. Pour la première fois, les noms de Tottenham, de Middlesbrough et de West Ham sont cités comme autres destinations possibles pour le joueur. Le même jour, Jean-Michel Aulas réfute toute idée de prêt : "On est prêt à faire des efforts, mais on n'a pas l'intention de le brader et il n'a jamais été question d'un prêt."

10 janvier 2008 :

Dans une interview au "Parisien", Fred ose : "Je n'ai reçu aucune proposition". Et pour cause : le joueur se maintient volontairement en retrait des tractations. Son agent, qui n'est autre que son frère, donne une date butoir et encourage implicitement une montée des enchères : "Rien ne se fera avant le 15 janvier. Fred est réceptif à toutes les offres, aussi bien en France qu'en Angleterre." La veille, ce dernier a rencontré la direction de Tottenham. Si le club londonien est tout disposé à indemniser l'OL à hauteur des 15 M€ demandés initialement, les prétentions salariales du joueur le refroidissent quelque peu : Fred demande 3 millions d'euros par an !

11 janvier 2008 :

Le PSG a bien reçu le message : il propose à Fred un contrat de trois ans et demi et propose une nouvelle offre à l'OL : 8 millions d'euros, sans compter les bonus. Le montant du salaire n'est pas révélé.

12 janvier 2008 :

Preuve de sa bonne volonté dans le dossier, Jean-Michel Aulas déclare à "L'Equipe" avoir accepté l'offre parisienne et renvoie la balle à son joueur à qui revient la décision définitive : "Nous avons reçu deux propositions, dont celle d'un club français. Les deux nous conviennent. C'est désormais à Fred à trancher. S'il veut retrouver la sélection nationale, ce serait mieux pour lui d'aller dans un club à l'exposition permanente. A lui de comprendre où est son intérêt et de ne pas faire d'erreur. Il en a déjà commis quelques-unes dans sa carrière. Mais s'il doit rester, cela ne nous poserait pas de problème." De son côté, Paul Le Guen se déclare favorable à la venue du joueur tout en indiquant que les négociations avec lui n'ont pas encore abouti : "On continue à discuter au sujet de l'arrivée de Fred. Reste à trouver un accord avec le joueur. Mais il semble désireux de venir à Paris. J'espère que l'on trouvera les arguments pour le faire. Il ne faut pas non plus faire n'importe quoi. Mais ce serait bien qu'il puisse nous rejoindre."

13 janvier 2008 :

Jean-Michel Aulas abat sa dernière carte. Dans l'émission "Jour de foot", il se fait porte-parole du joueur : "Le PSG semble avoir la préférence de Fred. Paris, c'est sa priorité. Il n'en reste pas moins qu'il a l'embarras du choix. S'il devait décider de rester à Lyon, ce ne serait pas un problème pour le club." Une attitude qui agace Fred et son agent au plus haut point. Le même jour, Tottenham revient à la charge en proposant un salaire de 3 millions d'euros, soit plus que ce qu'a proposé le PSG.

14 janvier 2008 :

Le PSG, lassé par les atermoiements du joueur, lui donne jusqu'au 16 janvier pour donner sa réponse définitive. Fred ne se laisse pas impressionner et déclare que si ni Tottenham ni Paris ne sont capables de s'aligner sur ses exigences salariales, il est tout à fait disposé à rester à Lyon pour tenter de retrouver sa place. L'attitude du Brésilien irrite également son club, qui fait paraître un communiqué cinglant : "L'Olympique Lyonnais a pris connaissance des déclarations de Fred ce matin dans la presse et rappelle que l'international brésilien a confirmé à plusieurs reprises son envie de jouer au PSG, en particulier samedi avant le match contre Toulouse. Par ailleurs, l'Olympique Lyonnais confirme que les différentes propositions reçues à ce jour pour un transfert de Fred sont proches les unes des autres, qu'elles correspondent dans leur globalité aux attentes du club et qu'elles se différencient essentiellement par le montant des bonus et les modalités de règlement. L'Olympique Lyonnais rappelle que c'est bien le joueur qui choisira, bien entendu, sa destination finale et que si Fred n'était pas transféré, il resterait à la disposition de l'entraîneur Alain Perrin, qui dispose déjà de deux titulaires potentiels à ce poste avec Karim Benzema et Milan Baros."

16 janvier 2008 :

Interrogé par "L'Equipe", le frère de Fred déclare qu'une rencontre interviendra avec Tottenham dans la journée : "Oui, on rencontre Damien Comolli, le directeur sportif de Tottenham. Il vient avec une nouvelle proposition. Si elle est bonne, Fred signera en faveur de Tottenham". On parle d'un contrat de quatre ans et demi et d'une indemnité de 12 millions d'euros. Quant au salaire, il s'élèverait à quatre millions d'euros par an. Dans "Le Parisien", le même agent s'étonne : "Pourquoi un jeune qui a fait ses preuves ne serait-il pas autant payé qu'un joueur, certes talentueux, de 35 ans ? S'ils ne veulent pas mettre plus, il n'ira pas à Paris".

17 janvier 2008 :

Le délai imparti est dépassé. Alain Cayzac fait publier un communiqué très caustique sur le site Internet du club, où sont montrés du doigt le "manque de motivation" du joueur ainsi que son attrait pour l'argent au détriment de toute considération sportive : "Le PSG, après des négociations menées avec l'Olympique Lyonnais au sujet du joueur Fred, n'a pas reçu de réponse écrite à son offre avant le mercredi 16 janvier au soir, comme cela avait été demandé par les dirigeants du PSG aux dirigeants de l'Olympique Lyonnais. Le joueur Fred n'a pas daigné rencontrer les dirigeants du PSG malgré l'offre qui a été transmise à ses conseils. Son absence de motivation et la priorité qu'il semble donner à l'aspect financier de son contrat nous font renoncer au désir de le voir rejoindre notre club."

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