Il est vrai que le rendez-vous de dimanche soir ressemble à bien des égards à une opposition de style : si Marseille, avec ses 13 buts inscrits en seulement cinq matchs apparaît comme l'équipe la plus offensive actuellement dans le championnat, le Paris Saint-Germain peut lui se targuer de n'avoir encaissé en 2008 qu'un seul but, ce qui en fait l'équipe la plus hermétique de ce début d'année.
Des qualités défensives qui n'ont pas échappé à l'ancien Bordelais : "En règle générale, je trouve que le PSG défend bien. Si individuellement, il n'y a pas de Cannavaro, sans vouloir offenser personne, Paris aligne un quatuor défensif expérimenté, technique et surtout complémentaire. Je préfère ça à quatre pointures qui ne s'entendent pas. C'est important : quand le collectif est bien huilé, il progresse de 50 % par rapport à ses qualités de départ. Mais ce que j'aime le plus chez eux, c'est leur état d'esprit de défenseur. Hormis Ceará, qui a un profil plus offensif, Yepes et Camara sont de vrais défenseurs au sens noble du terme. Ils aiment ça et figurez-vous que c'est de plus en plus rare. Ils aiment défendre comme Givet et Rodriguez à Marseille, Planus à Bordeaux, Squillaci à Lyon."
L'Olympique de Marseille peut lui s'appuyer sur des vertus offensives irrésistibles actuellement : "A l'instant T, le meilleur potentiel offensif est à Marseille. Valbuena a fait beaucoup de bien à l'OM : il garde le ballon, apporte une fluidité dans le collectif que l'on ne voyait pas avant. Cissé a retrouvé des couleurs. Techniquement, il fait de meilleurs choix, arrête de demander systématiquement le ballon en profondeur et participe beaucoup plus au jeu. Résultat : offensivement, l'équipe de Gerets joue ensemble, sur un même rythme, à base de petites passes redoublées."
En guise de conclusion, le Girondin prédit une rencontre difficile pour les Parisiens, où la moindre erreur concédée pourrait être pénalisante : "Les défenseurs parisiens n'auront pas le choix : face à la confiance et la technique des attaquants marseillais, la moindre faute sera terrible. On peut se permettre une ou deux erreurs face à des attaquants qui doutent un peu. Là, ce sera impossible. Toute faute d'alignement, par exemple, sera irréversible tellement la connexion entre Nasri, Valbuena, Niang et Cissé est bonne. Je pense notamment à Ceará qui ne devra pas oublier de monter sur la même ligne que les autres. C'est souvent le cas, mais là plus que jamais : cela se jouera donc dans les duels. Paris se doit d'être au contact, sinon..."