Le doublé de 98, pour finir en beauté :
"Ce sont de très bons souvenirs. Nous n'étions pas très bien en championnat donc ces deux finales constituaient des objectifs très forts. Nous savions que c'était aussi la fin d'une aventure collective pour beaucoup. On souhaitait terminer cette belle histoire commune sur une bonne note. On a eu les ressources pour réussir notre pari et boucler la boucle de façon élégante et intense. (...) La finale de Coupe de France face à Lens (2-1) fut le dernier match de ma carrière. Après cette rencontre, il restait une journée de championnat à disputer face à Châteauroux mais je suis resté sur le banc. C'était une belle façon de raccrocher les crampons."
Le Stade de France, qui accueillait pour la première fois les finales nationales en 98 :
"A vrai dire, rien de comparable avec le plaisir que je prenais sur la pelouse du Parc. J'ai toujours eu un attachement profond pour le Parc car c'est dans cette enceinte que je me sens le mieux. J'ai gagné des coupes au Stade de France... Des moments formidables, certes, mais ce n'est pas le Parc. C'est tout de même une bonne chose pour le PSG de jouer les finales en dehors de son antre historique. Cela marque plus le coup et « l'effet finale »."
Les retrouvailles avec Leclercq et Papin, déjà présents lors des finales de 98 :
"Jean-Pierre Papin avait marqué avec Bordeaux lors de la finale de la Coupe de la Ligue (2-2 a.p., 4-2 t.a.b.) et Daniel Leclercq entraînait Lens à l'époque. Cela symbolise bien le football, avec des parcours différents qui se croisent et se recroisent. J'aime bien ça... Ce sont deux personnages forts du football hexagonal et je vais les revoir avec plaisir. Mais il est vrai que cette anecdote est assez étonnante. Le comble serait d'atteindre la finale de la Coupe de France face à Bordeaux !"
La réussite parisienne en coupes ces dix dernières années :
"Le souci est que cette réussite ne déteint pas sur les performances parisiennes en championnat. A Paris, c'est plus difficile qu'ailleurs. Il faut donc parvenir à constituer des effectifs capables de plus de régularité. En 1994, lorsque nous étions devenus champions, nous bénéficiions d'un groupe très costaud mentalement. Pas forcément brillant mais très concentré sur son objectif. Aujourd'hui, c'est dur de confectionner ce genre d'équipe à Paris, même si nous faisons tout notre possible pour y parvenir. L'approche des coupes est différente et cela se ressent. Dans ce type de compétitions, grâce à ses effectifs souvent étoffés, le PSG parvient régulièrement à tirer son épingle du jeu. Mais, au risque de me répéter, je préfèrerais que nous ayons cette constance et cette réussite en championnat."
La Coupe de la Ligue, un trophée mineur ?
"Tout dépend de la situation dans laquelle on se trouve. A Lyon, même si ce club court après les coupes nationales, ils ont la possibilité de se bagarrer pour le titre chaque année et d'enchaîner les qualifications en Ligue des champions. C'est le cas depuis six, sept ans. Mais pour les autres équipes, celles qui ne peuvent pas prétendre à ce type d'ambitions, la Coupe de la Ligue et la Coupe de France restent des objectifs très importants. Il faut avoir le courage de dire que nous sommes actuellement dans ce deuxième cas de figure. La Coupe de la Ligue ne représente pas la même chose pour Paris et pour Lyon. Ce n'est pas un complexe d'infériorité mais juste de la lucidité."