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Chronique PSG : Est-on trop dur avec le club ?

Publié le 12 Mai 2023 à 19h22 par Jean-Christophe
Chronique  PSG : Est-on trop dur avec le club ?
Depuis l'arrivée des investisseurs qataris au PSG en 2011, le club de la capitale est sujet à des critiques récurrentes, que ce soit de la part des médias principalement, mais aussi des supporters. Ces critiques sont-elles justifiées ? Ou au contraire est-on trop dur avec le club ? Eléments de réponse dans cette chronique.

Depuis que le PSG est sous pavillon qatari, nombreux ont été les titres acquis par le club de la capitale : huit championnats de France, six Coupes de France, six Coupes de la Ligue et huit Trophées des Champions. Au regard des années Colony Capital sur lesquelles nous reviendrons plus loin dans cette chronique(2006-2011), on peut estimer que les années ‘Qatar' représentent une réussite.

La superpuissance financière fait parler

Ce qui a tendance à créer une situation de friction depuis 2011, c'est la superpuissance financière qu'est devenue le PSG, sous pavillon qatari. Qualifié de club-Etat, Paris fait parler aux quatre coins de l'hexagone. Et c'est aussi à travers cette superpuissance financière que le PSG suscite des critiques, mais aussi les espoirs et les déceptions les plus folles.

Nombreux sont ceux qui associent ainsi l'argent du Qatar à une obligation de résultats. Sur le plan national, le compte y est. Mais à Paris, le plan national fait office d'amuse bouches...

L'obsession de la Ligue des Champions

Quand on pense au PSG depuis 2011, deux mots clés ressortent souvent : Qatar et... Ligue des Champions. Chaque saison, Paris fait de cette compétition son principal objectif. Et quels que soient les résultats sur le plan national, le seul critère de réussite du PSG est fixé par les résultats en Ligue des Champions.

Et forcément, dès lors que Paris est sorti de la compétition au mois de mars en 8ème de finale (5 fois en 11 participations depuis 2013), les langues se délient, on réclame des têtes, une révolution, un changement de cap, de joueurs...

Au fond, tout cet emballement et cette déception ne sont-ils pas la conséquence de cette obsession européenne, qui rend les résultats sur la scène nationale anecdotiques ?

Deux façons de voir les choses

Certains répondront que Paris devrait se détacher de cette obsession et accorder plus d'importance à la Ligue 1. D'autres répondront que tous les ans le Championnat est joué d'avance et que le seul juge de paix est la Coupe d'Europe.

Les médias s'en donnent à coeur joie

Quand on suit le PSG, on ne s'ennuie jamais. Rares sont les saisons qui s'apparentent à un long fleuve tranquille. Le moindre remous est repris, parfois amplifié et publié dans la presse. Et le moins que l'on puisse constater, c'est que les audiences augmentent !

Neymar joue au poker et publie une photo à 4h du matin ? Tout le monde est au courant dans l'heure ! Neymar veut retourner au FC Barcelone (2019) ? Le feuilleton est lancé ! L'épisode du char à voile ? L'opinion publique s'indigne ! Les accusations de racisme autour de Galtier ? Les chaines d'information en continu s'en frottent les mains ! Messi sèche un entrainement ? Les médias sportifs lancent des débats endiablés sur le sujet !

La communication et la gestion du club en questions

Le constat est implacable : suivre le PSG, c'est être assuré d'avoir de la matière à écrire toute l'année. Pour une personne lambda, cela a de quoi faire sourire. Pour un supporter parisien, cela peut finir par lasser, voire désespérer. Forcément, la question de la gestion médiatique et de l'environnement du PSG est importante.

Et de ce point de vue-là, on est en droit d'attendre mieux d'un club qui veut faire partie des plus grands. Paris donne le sentiment d'un club à l'institution faible, où les joueurs se croient au-dessus d'un club qui se cherche une véritable autorité. Aussi, on peut aussi se demander si le PSG n'est pas devenu davantage un objet marketing qu'un club de Football.

Ailleurs en Europe, le Real Madrid, Liverpool ou encore Manchester City (pour ne citer que ces clubs) font beaucoup moins de vague et représentent une véritable institution. Paris a assurément des progrès à faire dans ce domaine.

Ne pas oublier les années qui ont précédé QSI...

Quand QSI devient actionnaire majoritaire du PSG, le club est cédé par Colony Capital. Et le bilan du fonds d'investissement américain a de quoi donner le vertige, avec un bilan catastrophique : 9ème en 2006, 15ème en 2007, 16ème en 2008 avec un sauvetage à la dernière journée grâce à un doublé d'Amara Diané, 6ème en 2009, 13ème en 2010 et 4ème en 2011.

Les années Qatar ont permis de redresser la barre, mais au fil des années, on a eu tendance à oublier qu'avant cette période faste en tête du Football français, Paris a eu des années sombres. Mais l'Histoire de Paris ne commence pas en 2011.

... Mais ne pas oublier que le club a une Histoire avant QSI

Pour conclure cette chronique, il est important de rappeler, notamment pour les plus jeunes supporters, que le Paris Saint-Germain a eu une belle Histoire avant l'arrivée de QSI, avec des moyens différents. Après un premier titre en Championnat en 1986, le PSG a connu avec ses plus belles années sous l'ère Canal+, à partir de 1991. De 1993 à 1997, Paris a connu cinq demi-finales européennes consécutives, dont deux finales en Coupe des Coupes et une victoire en 1997. Ajoutons à cela trois Coupes de France (1993-1995-1998), deux Coupes de la Ligue (1995-1998) et deux Trophées des Champions (1995-1998).

Est-on trop dur avec le PSG ? Vos commentaires sont les bienvenus.

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