A l'été 2011, le PSG entre dans une nouvelle dimension mais le nouveau Président fraichement intronisé, Nasser Al-Khelaifi, prône la stabilité. Il l'assure, Antoine Kombouaré, en poste depuis 2009 à l'époque, restera l'entraineur du PSG. Le Kanak voit notamment arriver dans son effectif Blaise Matuidi, Nicolas Douchez, Salvatore Sirigu, Lugano, Jérémy Ménez, Kevin Gameiro et un certain Javier Pastore.
Le baptême du feu de ce PSG vers qatari tourne au vinaigre : au Parc des Princes, les hommes de Kombouaré s'inclinent 1 à 0 face à Lorient. Mais peu à peu, la mayonnaise prend forme et Paris enchaine les bons résultats, si bien qu'à la 8ème journée, la place de leader est acquise après une victoire à Montpellier (3-0).
A l'automne 2011, Paris connait un trou d'air, à tel point qu'il se fait éliminer de la phase de groupes de la League Europa. Une élimination qui fait tâche pour Kombouaré, de plus en plus menacé. Et malgré de bons résultats en Ligue 1 par la suite et une place de leader à la trêve, le couperet tombe : Antoine Kombouaré est démis de ses fonctions à la trêve hivernale. Sans doute pas assez glamour, le coach Parisien doit faire ses valises et Leonardo fait venir le Mister : Carlo Ancelotti.
Pour ceux qui en doutaient, Paris est bel et bien entré dans une nouvelle dimension. Carlo Ancelotti, vainqueur de la Ligue des Champions en 2007, entraineur du Milan AC de 2001 à 2009, puis de Chelsea entre 2009 et 2011, débarque à Paris.
L'entraineur italien voit arriver Thiago Motta, Maxwell et Alex pour renforcer le secteur défensif Parisien. Il met en place son " sapin de noël " en 4-3-2-1. Ancelotti a pour ambition d'apporter plus de verticalité dans le jeu. Il confie les clés du jeu à Javier Pastore, Nenê et Jérémy Ménez, et place Kevin Gameiro en pointe.
Avec ce système, Paris a des fulgurances, joue souvent le contre mais peine à trouver son équilibre. Dans un duel à suspense avec Montpellier, Ancelotti perd la bataille à la toute dernière journée en concédant le titre de Champion de France aux héraultais.
Paris se renforce à l'été 2012 et frappe fort sur le marché des transferts : Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic quittent Milan pour rejoindre le PSG. Marco Verratti rejoint également la capitale française. Ancelotti dispose alors d'un effectif armé pour aller loin en Ligue des Champions. Mais l'Italien, qui se voyait rester longtemps à Paris, va être contrarié à l'automne 2012.
Après trois défaites en cinq matches de Ligue 1, l'Italien reçoit un ultimatum de ses dirigeants. Cette réaction brusque, Ancelotti ne l'avalera jamais : on apprendra à posteriori que suite à cet ultimatum, l'Italien a pris sa décision de quitter Paris à la fin de la saison 2012-2013.
Ce fut le cas et après un an et demi à la tête du PSG, Carlo Ancelotti est parti, fâché avec Leonardo et la direction du club. Il gagne la Ligue 1 et quitte honorablement la Ligue des Champions en quarts de finale, en ne perdant pas face au FC Barcelone (2-2, 1-1).
Ce départ fera couler beaucoup d'encre et nombreux sont ceux qui ont regretté ce divorce anticipé. Carlo Ancelotti faisait l'unanimité dans le vestiaire Parisien. Il réussissait à unifier ses joueurs autour de lui. Mais à l'époque, les dirigeants qataris étaient sans doute trop pressés...
Après avoir connu un entraineur du standing de Carlo Ancelotti, le PSG surprend la planète Football en nommant Laurent Blanc à la tête de l'équipe première. L'ancien coach bordelais et sélectionneur des Bleus (2010-2012) reçoit les clés du camion. Il doit désormais diriger Zlatan Ibrahimovic, Edinson Cavani, Thiago Silva, Thiago Motta... Autant de stars que d'interrogations sur sa capacité à gérer un vestiaire aussi prestigieux.
Très rapidement, Laurent Blanc fait taire les interrogations. Le nouveau coach Parisien arrive avec des idées claires et un principe de jeu bien défini : un 4-3-3, basé sur la possession de balle, une usure de l'adversaire pour le faire exploser. En Ligue 1, les résultats obtenus parlent d'eux-mêmes : en 2013-2014, Paris engrange 89 poits et inscrit 84 buts. En 2014-2015, conserve son titre avec 83 points. L'apogée de l'ère Laurent Blanc arrive en 2015-2016 lorsque Paris écrase la Ligue 1 avec 96 points (record du club), 30 victoires sur 38 et 102 buts inscrits.
Ajoutons également que durant 3 ans, le coach français a remporté toutes les compétitions nationales (Trophée des Champions, Coupe de France et Coupe de la Ligue). Aussi, il aura su tenir son vestiaire, en s'appuyant sur plusieurs tauliers, parmi lesquels Thiago Silva et Thiago Motta.
Sur le plan national, Laurent Blanc a fait un sans-faute. Sur le plan du jeu, nombreux sont ceux qui pensent que c'est l'entraineur qui a fait le mieux jouer le PSG sous l'ère QSI. Mais à Paris, on n'a d'yeux que pour la Ligue des Champions. Les dirigeants qataris en font une obsession. Et durant trois ans, Laurent Blanc ne parvient pas à dépasser les quarts de finale de cette compétition.
Au printemps 2016, le coach Parisien voit son contrat prolongé jusqu'en 2018. Mais tout va basculer au mois d'avril. A l'occasion du match retour face à Manchester City, Laurent Blanc surprend tout le monde en mettant en place un 3-5-2 face au club anglais, alors même qu'il a fait évoluer son équipe en 4-3-3 depuis son arrivée en 2013.
Le match tourne au fiasco : Paris semble perdu, perd beaucoup de ballons, est lourdement dominé dans le jeu et s'incline logiquement 1 à 0 après un but de De Bruyne. Cette défaite va précipiter le départ de Laurent Blanc à l'été 2016. Il faut dire que l'affaire Périscope avec Serge Aurier n'a rien arrangé non plus. Encore une fois, les dirigeants qataris du club n'ont pas su se montrer patients.
A l'été 2016, Paris change de méthode et recrute un entraineur d'avenir, triple vainqueur de la League Europa avec Séville : Unai Emery (à suivre...)
Quels souvenirs gardez-vous d'Antoine Kombouaré, Carlo Ancelotti et Laurent Blanc ? Vos commentaires sont les bienvenus.